Et oui, le podcast revient (enfin !) après quelques mois de pause, pour parler de lecture pendant ton été !
Bienvenue sur les Chroniques printanières ! Dans ces chroniques, je vais vous partager une partie des livres que j’ai aimé croquer entre mars et mai 2024. Je vous propose donc un épisode un peu plus long que d’habitude. Et c’est pas plus mal, car cela permet de reprendre le podcast tranquillement 😉 Et oulalala, que j’ai eu du mal à enregistrer cet épisode et reprendre le micro, je ne suis toujours pas satisfaite mais j’ai décidé que mieux vaut un épisode pas parfait que pas d’épisode ! Ca s’entend, je bégaie, je suis un peu hésitante, j’ai la voix un peu robotique par moment… Mais c’est mieux que rien ! Et j’en profite pour lancer un format qui est « mixte » , avec un dialogue entre le blog et le podcast !
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Je vais développer certains livres ici et pas sur le podcast, je vous mets les “inédits” en fin d’article.
Catégorie Adulte : Où je vais vous parler plutôt de textes courts, et de deux gros romans
- Déracinés de Fanny Laurent. Merci à l’autrice pour cet envoi de service presse qui m’a permis de découvrir ce court roman sur un point de l’Histoire de France peu resplendissant du XXe siècle (c’est fouuuu !)
« […] Il ne parvient toujours pas à réaliser que Maman Hoareau l’a vendu à la France. »
Les déracinés, Fanny Laurent
On suit l’histoire de Gabriel qui est un petit garçon réunionnais qui vit avec ses frères et sa mère à la Réunion. Jusqu’au jour où, sur une décision politique dans les années 1970, il est arraché à son village et sa famille pour être placé dans une famille rurale dans la Creuse. C’est le choc. On suit non seulement Gabriel, mais plusieurs personnes qui gravitent autour de lui. Toutes ces personnes sont croquées avec une plume que j ‘ai apprécié, très en pudeur et factuelle… C’est une histoire vraie (pour cette histoire d’enfant enlevé de la Réunion pour « repeupler » la Creuse), poignante, avec des points de vue qui permettent de varier les visions de la même histoire.
Pour aller plus loin, je vous conseille la série de podcast « L’enfant déraciné » sur Binge Audio.
Les infos pour suivre Fanny Laurent ici et son Insta
- Les nuits bleues d’Anne-Fleur Multon : une romance très jolie qui se passe pendant le confinement. J’ai trouvé ce petit livre frais, sympa à lire et ça m’a fait du bien au coeur d’avoir une histoire d’amour lesbienne qui se finit bien. Merci Ambre pour le conseil !
- Potions et trahisons de Astrid Sterin (merci pour le service presse !) : j’ai eu le bonheur de lire en avant première le deuxième tome d’Automates et fiançailles, dont je vous ai déjà parlé : changement de sœur, mais on reste dans l’univers steampunk mélangeant magie, potions et robotiques, j’ai adoré ! Une super duologie !
D’ailleurs, l’autrice a lancé un financement Ulule pour une super belle édition intégrale des Pérégrinations de Lady Vinchka (je vous en ai parlé aussi dans l’épisode 45, sorti l’été dernier !).
Pour suivre le travail d’Astrid : https://astrid-sterin.fr/
Pour découvrir la campagne Ulule et l’attachante Lady Vinchka
Catégorie Young Adult et jeunesse
- Les fleurs les plus dangereuses n’ont pas d’épines de Lydie Tabarin (au très chouette compte insta) : Une ambiance 19e, avec une histoire de thés, de rivalités entre deux femmes issues de familles concurrentes, sur fond d’amour, de complot… J’avais très envie de découvrir ce premier roman young-adult et j’ai beaucoup aimé cette lecture ! J’ai notamment bien aimé le personnage de Feng qui est super bien écrit. Et j’ai hâte de découvrir les prochains romans de l’autrice !
- De délicieux enfants de Flore Vesco : Impossible de passer à côté parce que c’est Flore Vesco, une couverture superbe et une nouvelle réécriture de conte ! J’ai beaucoup aimé ce dernière roman qui réécrit de manière originale et contemporaine Le Petit Poucet. On a des personnages qui ont chacun une voix bien distincte, et j’ai trouvé que les rebondissements étaient toujours surprenants. En plus de ça, la couverture est encore une fois superbe : un bon roman adolescent, que j’ai aimé dévorer (presque comme une ogresse !).
- Sauveurs et fils, tome 1, de Marie-Aude Murail : Sauveur est un psychologue, qui reçoit de jeunes patients chez lui. Il se trouve qu’il est noir et père célibataire. Dans ce roman doux, feel-good, on aborde pourtant des thématiques pas toujours faciles avec tact. J’ai trouvé ça très chouette ! On suit autant Sauveur, que ses patients, mais également le fils de Sauveur, qui écoute aux portes les histoires des uns et des autres. Un très beau roman, je pense que je me plongerais avec plaisir dans les suivants !
Catégorie Romans graphiques :
- La bête de Franck Pé et Zidrou : une BD en deux tomes qui raconte l’histoire du Marsupilami, animal iconique de mon enfance, de manière plus sombre et tourmentée que dans la BD originelle. Je vous lis le résumé : Capturé en pleine Palombie par des Indiens Chahutas et vendu à des trafiquants d’animaux exotiques, un marsupilami débarque dans les années 50 au port d’Anvers. Réussissant à s’enfuir, il arrive dans la banlieue de Bruxelles et est recueilli par François, un jeune garçon fan d’animaux dont le quotidien est loin d’être facile. Le début d’une aventure passionnante, parfois sombre mais toujours porteuse d’espoir, et d’une belle amitié. J’ai vraiment trouvé ça très bien fait, sur fond de société enjeux de la société française post 2GM Avis aux fans qui ont aimé le marsupilami drôle et lumineux, vous pouvez découvrir une version plus sombre du personnage. Pour ma part, ça m’a bien plu, mais c’est mieux de le savoir ! Je n’ai pas été particulièrement fan du dessin par contre.
- Je suis leur silence de Jodi Lafebre :Une BD dont l’intrigue se situe à Barcelone. On suit Eva Rojas, une jeune psychiatre, qui s’est retrouvée mêlée à une affaire étrange il y a quelques jours. Elle s’est retrouvée invitée à la lecture du testament du grand-père d’une de ses patientes, dans les vignes du domaine familial de cette dernière. Les Monturos, qui ont fait fortune grâce à leurs vignes pendant la période franquiste, semblent dissimuler quelques secrets. Tout empire lorsqu’un des membres de la famille est assassinée. Eva se retrouve à mener l’enquête pour prouver son innocence. Le tout, en compagnie de trois personnages qui lui parlent dans sa tête. J’ai adoré cette BD, les personnages très hauts en couleurs, les couleurs lumineuses du roman graphique. J’ai trouvé que le mélange entre la comédie et le polar était très bien dosé, ça mélange humour et enquête policière avec brio.
[Les exclusivités du blog]
Où je vous parle de davantage de lectures (encore) !
- L’énigme de la chambre 622 de Joël Dicker. Je lis très peu de romans policiers, et pas beaucoup de Joël Dicker. Mais, j’aime bien les écouter en livre audio ! J’ai donc profité d’un bon ménage de printemps pour commencer l’énigme de la chambre 622. Ça se passe en Suisse, c’est divertissant, et il y a des rebondissements : j’étais contente de me plonger là dedans. J’ai enchaîné ensuite par une lecture audio en duo sur La disparition de Stephanie Mailler du même auteur. J’ai adoré l’expérience d’écoute à deux, surtout parce qu’on avait des hypothèses, des blagues liées à cette écoute et qu’on a suivi ça comme une série. Je suis quand même gênée par les personnages féminins chez l’auteur : ce sont soit des potiches, soit des saintes, soit des femmes vénales et diaboliques. Bref, dommage, mais ça m’a donné envie d’écouter d’autres livres audio et ça c’est chouette !
- La machine à aimer de Lou Jan. J’ai trouvé que c’était très joliment écrit, et j’aime beaucoup les histoires de robots ! C’était original, et très court une fois de plus ! Je recommande pour les amatrices de SF, qui ont envie de se poser des questions sur l’identité.
- Le guide de l’écriture introspective de Louise Morel : j’aime beaucoup la newsletter de Louise Morel, que je lis régulièrement et que je reçois depuis un an environ. J’avais profité de l’offre de lancement de son essai Le guide de l’écriture introspective pour me le procurer, et j’ai pris le temps de suivre ce court programme de quelques jours. J’ai beaucoup aimé et je conseille pour les personnes qui cherchent un programme court pour se lancer dans l’écriture introspective !
Des infos ici
- Ils abusent grave. Du féminisme et des sciences sociales en BD. d’Erell Hannah et Fred Cham
Résumé de la quatrième de couverture : Pourquoi y a-t-il autant de portraits de Cléopâtre à poil ? Pourquoi les psychopathes des séries TV sont-ils si séduisants ? Comment expliquer le manque d’empathie de certains policiers ? Pourquoi entend-on soudain parler partout de “dépendance affective” ? Et, est-ce que les femmes se font passer pour plus bêtes qu’elles ne sont ?… Autant de questions qui empêchent Erell Hannah de dormir la nuit ! Bien décidée à obtenir des réponses, l’autrice farfelue part alors mener l’enquête auprès de scientifiques, de sociologues, et de militantes, et nous partage ses réflexions, plus ou moins sérieuses !
J’ai lu pas mal de BD documentaire sur les sujets de sciences sociales, et celle-ci se démarque. Elle est claire, va droit au but et aborde les questions de sciences sociales de manière large, avec des exemples parlants et drôles. Vraiment une super BD à mettre entre toutes les mains, y compris celles et ceux qui ne comprennent pas « pourquoi on en parle tout le temps ! » ! - Minuscule folle sauvage de Pauline de Taragon (dite Pi Ja Ma) :
« A quel moment puis-je décider que je suis folle ? »
Minuscule folle sauvage, Pauline de Taragon
Cette BD m’a touchée en plein cœur. Avec de très beaux dessins à l’aquarelle, des couleurs claires, de l’humour et de la poésie, Pi Ja Ma parle de son trouble borderline. C’est très beau, très sensible. Et c’est un dialogue intime qui se noue entre elle … et nous peut-être ? Car cette BD ne parle pas que de trouble borderline, mais aussi de se sentir en décalage, d’être introverti, d’avoir peu, d’être triste. Je le recommande très fort, je l’ai trouvé très joli, doux et mélancolique. Une très belle lecture.
- Heartstopper T5 d’Alice Oseman : J’étais si heureuse de voir l’avant dernier tome de Heartstopper arriver ! J’ai plongé avec délice dans la suite des histoires de Nick et Charlie, et je recommande toujours aussi chaudement (voir la chronique d’avril 2023, ou mes coups de coeur de l’année 2023 en version ASMR !).
Ca m’a donné envie de déterrer le roman Solitaire de la même autrice de ma pile à lire (PAL pour les adeptes de #bookstagram). Au programme, le point de vue de Tori, la sœur de Charlie. Elle est pessimiste, triste, elle en veut à la Terre entière. Lorsque le mystérieux collectif « Solitaire » apparaît, elle se met à mener l’enquête. Car ça semble tourner autour d’elle… Je l’ai lu en anglais, il est très accessible, je le recommande donc à la fois pour celles et ceux qui veulent suivre une chouette histoire du point de vue d’un personnage secondaire de Heartstopper ET celles et ceux qui cherchent un livre facile à lire en anglais. Merci Eponine de m’avoir prêté ce livre pour un bon moment, et on se voit très vite j’espère pour je puisse rendre les nombreux livres que j’ai pris en otage 😉
Est-ce que ce format hybride vous a plu ? J’espère que oui, j’aime vraiment écrire sur le blog !
En tout cas, c’est parti pour l’été avec des lectures variées !
On se dit à très vite pour découvrir de nouveaux livres à croquer… ou à dévorer !