Episode 49 – Nager entre femmes dans un lac au Canada avec Le lac magique de Yaël Cojot-Goldberg

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Le lac magique, un récit de Yaël Cojot-Goldberg.

Dans ce livre, l’autrice se livre sur son expérience près d’un lac au Canada où seules les femmes ont le droit d’aller ce matin. Invitée par la propriétaire de la maison qu’elle loue avec sa famille, elle se met donc à participer à ce rituel dans un groupe de femmes… et à oser et affronter ses appréhensions.

C’est un récit touchant, qui parle de plusieurs sujets : la famille y a une place centrale – elle évoque notamment ses parents et sa mère particulièrement, son rapport à ses enfants -, ainsi que la judéité et le poids d’un traumatisme passé d’une génération à une autre, son rapport à la féminité, ses crises d’angoisse… C’est une véritable ode à la liberté et à la nage aussi, ce qui, vous devez le savoir maintenant, ne m’a pas laissé indifférente vu que j’adore nager. C’est un livre qui donne envie de se reposer en faisant la planche dans un lac isolé, et laisser le calme nous envahir.

J’ai adoré ce récit et l’écriture de Yaël Cojot-Goldberg. J’ai trouvé ce livre court, facile à lire, mais profond et sensible également. On voit progressivement la narratrice se libérer des injonctions et des contraintes qu’elle a pu se mettre à elle même, s’accepter davantage en s’intégrant à ce groupe de femmes qui se baignent nues, tout en slalomant dans sa mémoire et rencontrant des personnages féminins. Elle se décrit volontiers comme très peureuse et craintive et dans ce bout d’auto-fiction la lectrice peut voir d’où vient cette peur et comment elle peut prendre moins de place. C’est un texte qui parle aussi de la façon dont on se perçoit et dont on perçoit les autres. Ce n’est pas un voyage au Québec qui est raconté mais plutôt un voyage introspectif qui passe par la nage en non-mixité dans un lac. C’est un livre calme et sensible, qui vous donnera un espace d’air frais dans un quotidien qui peut être oppressant.

Je vous recommande Le lac magique si vous aimez nager et que l’idée d’un rituel secret entre femmes de tous les âges dans un espace naturel caché vous donne envie.

Livre chroniqué : Le lac magique, Yaël Cojot-Goldberg, Seuil, 2022

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

https://BigSoundBank.com

https://lasonotheque.org/, qui propose des sons et bruitages libres de droit, merci !

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Mail : lacroqueusedelivres@gresille.org

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Episode 34 – Préparer l’été avec sa grand mère dans l’Eté de la sorcière, de Nashiki Kaho

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est L’Eté de la sorcière de Nashiki Kaho, un roman autobiographique

C’est l’histoire de Mai, 13 ans, qui refuse de retourner en classe. Elle passe donc une partie du mois de juin chez sa grand-mère pour se reposer. Sa grand-mère est une vieille dame anglaise qui vit dans la campagne japonaise, dans une petite maison qui semble hors du temps, entourée par une nature luxuriante qu’elle connaît bien et dont elle veut partager la beauté et l’utilité à sa petite-fille. Une grand-mère un peu sorcière qui va l’aider à reprendre confiance en elle et s’épanouir.

C’est un très joli roman : il est contemplatif, poétique et touchant. La maison de la grand-mère de Mai semble magique et douillette, et on découvre avec fascination et plaisir les alentours de cet espace hors du temps. C’est un court roman qui parle de plein de choses, notamment, pêle mêle : la nature, d’angoisses (scolaires mais pas seulement), de relations petite-fille/grand-mère, de confitures de fraise, de relations compliquées avec un coq, de vieillesse, de ce qui fait une belle vie et de ce que devient l’âme lorsqu’on meurt. Dans ce livre, l’autrice partage ses souvenirs d’enfance avec tendresse, sans fioriture inutile et avec délicatesse.

C’est un roman qui m’a reposé.


J’ai beaucoup aimé la plume et ça m’a d’ailleurs donné envie de lire l’autre roman de cette autrice, Les mensonges de la mer, qui parle également de vieillesse.

Je vous le recommande si vous voulez lire un petit roman et que vous voulez commencer votre apprentissage de sorcière en même temps que Mai. Vous connaissez ce roman ou cette autrice ? Vous l’avez aimé ?

Livre chroniqué

L’été de la sorcière, de Nashiki Kaho, aux Editions Picquier, 2021 (traduction française)

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance : Bruitages Campage

Campagne

https://lasonotheque.org/detail-0100-foret.html

https://lasonotheque.org/detail-0097-campagne.html

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Episode 24 – Décortiquer son arbre généalogique avec Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, de Maria Larrea

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque c’est Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, un roman autobiographique de Maria Larrea. Je vous ai lu le prologue.


J’ai pu enregistrer cet épisode en fin de « voix cassée » : j’espère que ce n’est pas trop dérangeant !


L’histoire commence par deux naissances et deux abandons en Espagne : c’est l’enfance des parents de la narratrice. Puis une troisième histoire s’entremêle aux autres : l’enfance de la narratrice, Maria, fille d’immigrés espagnols qui est née et a grandi à Paris. Le roman se construit en aller-retour entre Paris, Bilbao, entre le présent et la période de Franco. C’est un roman familial mais aussi historique, ou en tout cas qui traite de questions historiques.


Ce premier roman n’est pas très long et je l’ai dévoré, je vous laisse donc vous plonger dans l’univers de Maria Larrea, qui est tragi-comique et intime tout à la fois. Les gens de Bilbao naissent où ils veulent est un livre touchant, qui m’a marqué et m’a ému, m’a fait sourire parfois : il faut dire que les parents de Maria ne sont pas épargnés dans les descriptions qu’en fait la narratrice et que cela peut être mordant ! C’est un premier roman qui mélange bien ces histoires familiales différentes et on s’attache aux personnages malgré tout, grâce à une écriture haute en couleur qui m’a séduite. L’immigration et l’attachement aux origines sont des thèmes bien amenés dans ce joli premier roman.


Je vous recommande le roman Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, de Maria Larrea, si vous aimez tirer sur le fil des origines et que les arbres généalogiques vous ont toujours paru fascinants. Vous avez lu ce roman ? Il vous a plu ?
J’ai lu ce livre car il était dans la sélection du #PDLGrenoble2023 et je n’ai pas été déçue. Il évoque des thématiques similaires à celles évoquées par Polina Panassenko dans Tenir sa langue. N’hésitez pas à regarder les anciens épisodes du podcast pour découvrir ou redécouvrir des livres déjà croqués. J’ai notamment fait une sélection PDLGrenoble 2023 si ce thème vous intéresse.
Si vous voulez être invité-e dans le podcast ou me faire un retour, n’hésitez pas ! Je suis joignable à @lacroqueusedelivrespodcast tout attaché sur Instagram ou par mail à lacroqueusedelivres@gresille.org. Les informations sont dans la description de l’épisode.



Je vous dis à très vite pour découvrir un nouveau livre à croquer… ou à dévorer !


Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musiques d’ambiance pour l’extrait lu (des bruitages) :

(boîte à musique)


https://www.youtube.com/watch?v=cxIMoMgp0sw

(clap)


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Episode 7 – “Tenir sa langue” et trouver l’équilibre après l’exil – Polina Panassenko

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est le récit de Polina Panassenko, Tenir sa langue qui parle d’identité et d’exil par le prisme de la langue. Un témoignage qui alterne entre bataille judiciaire pour récupérer son prénom d’une part et souvenirs d’enfance entre France et ex-URSS d’autre part. La langue semble au coeur de beaucoup de questionnements et de difficultés, et il faut tenir sa langue, le russe, en apprenant le français, sans mélanger les 2 !


Un court récit, drôle et touchant, qui se croque avec plaisir.


>!< Version 2 avec erreurs corrigées, merci de me l’avoir fait remarqué >!<

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Livre chroniqué : Tenir sa langue, Polina Panassenko, Editions de l’olivier, 2022


Ce livre m’a été conseillé par la librairie Mazette ! située à Mazères en Ariège. Merci à Lucile et Anna !


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Vous avez aimé ? Vous avez envie de partager ce que vous pensez de ce roman ? Vous n’êtes pas du tout d’accord avec moi ? Vous voulez me recommander quelque chose ? Pour me contacter, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à lacroqueusedelivres@gresille.org

Vos retours me sont précieux et n’hésitez pas à me donner vos recommandations de lecture par la même occasion !

A très vite,

Eléonore

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Musique du générique – Credits:

Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique de lecture : Musique proposée par La Musique Libre : La grande table – Delnica : https://youtu.be/9MSIEQlIEQY La grande table : https://soundcloud.com/la-grande-table