Episode 68 – Déménager à Casablanca enceinte, dans Casablanca Circus, de Yasmine Chami

Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Casablanca Circus, un roman de Yasmine Chami.

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L’histoire de ce roman, c’est le retour au Maroc de May et Chérif, qui y ont grandi. May est enceinte de leur deuxième enfant et le couple s’était promis de retourner à Casablanca pour se rapprocher de leurs familles. Chérif est l’architecte mandaté pour construire des logements pour les habitants d’un bidonville près de la mer. Le problème, c’est que ces logements pour « loger » les habitant-es du bidonvilles sont excentrés, loin du centre et de la Méditerranée. May, historienne, se lance alors à corps et coeur perdu à la rencontre des personnes qui sont dans le bidonville, pour souligner les contradictions du projet et les difficultés que cela va créer pour ses habitants bientôt « mieux logés ». Casablanca Circus, c’est un journal d’une femme qui parle à son bébé à naître, c’est une histoire qui parle de classes sociales et de relogement, et c’est un couple qui s’affronte et s’abîme dans un Maroc où les commandes immobilières ne sont pas exemptes de négociations politiques et de manipulations.

J’ai bien aimé ma lecture. Casablanca Circus m’a déjà plu dans ses thématiques abordées : classes sociales, patriarcat, retour aux sources, le couple… Et j’ai trouvé que c’était très bien abordé tout au long du roman : on sent la fracture entre May et Chérif apparaître et s’agrandir avec ce projet de recasement du bidonville. Le passage de leur vie à Paris à la vie à Casablanca est bien plus semée d’embûches que ce qu’ils imaginaient. Le retour au pays natal est aussi un retour dans la maison des beaux-parents de Chérif, plus fortunés que sa propre famille. En pointillé dans tout le roman, il est question de prouver sa valeur, et de stéréotypes de genre. Les descriptions de la mer, du bidonville et de Casablanca étaient magnifiques. Le texte est empreint d’une poésie qui ne se dilue pas dans les thèmes abordés ; et pourtant, ces derniers ne sont pas toujours poétiques. Ce roman n’est toujours très accessible dans sa langue car les phrases sont très longues, mais ça vaut la peine de s’accrocher.

Je vous recommande ce roman si vous aimez les romans engagés, au style surprenant, qui parlent d’urbanisme, de classe sociale et d’un couple qui change suite à un déménagement.

J’ai lu ce livre dans le cadre d’un partenariat non rémunéré avec le Printemps du livre de Grenoble 2024 : ce festival a lieu du 3 au 7 avril 2024 dans les différentes bibliothèques de Grenoble. Pour vous plonger dans l’ambiance du Printemps du livre, sachez que les hirondelles du Printemps se posent dans diverses structures, bibliothèques, commerces à partir du 19 mars et jusqu’au 3 avril. Le programme est en description Si vous voulez rencontrer Yasmine Chami, l’autrice du roman dont je vous ai parlé, c’est possible : à 18h30 le jeudi 4avril à la bibliothèque Georges Brassens à Poisat, le samedi 6 à 14h à la Bib d’Etude et du patrimoine pour une table ronde avec Thomas B.Reverdy et Jean Viard Et si vous voulez faire dédicacer vos livres et rencontrer les auteurs et autrices en tête à tête, notez dans vos agendas la soirée librairie-dédicace organisée le samedi 6/04 à 19h à la bibliothèque d’étude et du patrimoine de Grenoble.

Toutes les informations/le programme et les réseaux sociaux pour le Printemps du livre 2024 à Grenoble sont ici : Blog

Livre chroniqué : Casablanca Circus, Yasmine Chami, Actes Sud, 2023

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“Marrakech” Music by Mike Cole from Pixabay

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Episode 67 – Se faire siffler dans la rue, avec Toutes les filles en jaune de Florence Hinckel

Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est le roman Toutes des filles en jaune de Florence Hinckel

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Tout commence sur une place. Il fait chaud et une femme traverse la place. Un homme la siffle. Elle sourit et continue comme si de rien était, il l’interpelle, elle lui répond « Lâche moi connard ». Là dessus, l’homme s’approche d’elle, la gifle. Elle tombe, il y a du sang. L’homme part. La jeune fille part. C’est le point de départ. Tout découle de là, de cet évènement. On suit la femme qui a été frappée, mais également une professeure d’anglais de 55 ans qui a tout vu et tout filmé depuis sa fenêtre, un homme de 20 ans qui n’est pas très clair sur comment se comporter avec les femmes, et une pré-adolescente de 12 ans qui s’en veut de ne pas être intervenue.

Ce roman est impressionnant, de part la thématique abordée et par la façon d’en parler. J’ai beaucoup aimé le style, les chapitres, courts et l’alternance de personnages. La construction du roman m’a plu, elle permet de voir la honte, la culpabilité, les questionnements de la femme en jaune, mais aussi de personne extérieure à la scène qui n’ont pas toutes le même avis. Après tout, elle a répondu violemment… mais est-ce une raison de la frapper ? N’a-t-elle pas provoqué cet homme ? Pourquoi l’a-t-il sifflé au début ? Sa tenue explique-t-elle la gifle ? Ce roman évoque aussi les réseaux sociaux, les sphères masculinistes, la question de l’anonymat sur Internet et le cyberharcèlement. Il interroge sur comment s’approprier son corps, comment construire des modèles féminins, et de l’impact des traumatismes différents sur nos quotidiens. C’est un livre bien construit, bien écrit et qui nous tient en haleine avec ces portraits de personnages qui se sont croisés et sont liés sans le savoir par un même évènement. Le fait que les personnages ne soient pas engagés au début du roman est un vrai plus selon moi : c’est un roman qui peut parler à des personnes sensibles à la question des violences faites aux femmes et au harcèlement de rue, mais également à certaines qui sont peut-être moins au clair sur les enjeux et les conséquences du harcèlement de rue : peut-être que ce roman peut vous permettre de réfléchir sur cette question ! De mon côté, j’ai adoré ce roman résolument engagé et féministe, qui n’a pas un ton moralisateur pour autant.

Je vous recommande Toutes les filles en jaune de Florence Hinckel si vous voulez lire un roman féministe, empouvoirant, pour les ados et pour les plus grandes (et les plus grands)

J’ai lu ce livre dans le cadre d’un partenariat non rémunéré avec le Printemps du livre de Grenoble 2024 : ce festival a lieu du 3 au 7 avril 2024 dans les différentes bibliothèques de Grenoble. Pour vous plonger dans l’ambiance du Printemps du livre, sachez que les hirondelles du Printemps se posent dans diverses structures, bibliothèques, commerces à partir du 19 mars et jusqu’au 3 avril. Le programme est en description Si vous voulez rencontrer Florence Hinckel, l’autrice du roman dont je vous ai parlé, c’est possible dès le mercredi 3 avril à 18h (j’y serais !). Une lecture avec l’autrice est organisée le samedi 6/04 à 14h au musée de Grenoble et vous pouvez la retrouver en binôme avec Rachel Corenblit à l’auditorium du musée le dimanche 7 avril à 14h30 . Et si vous voulez faire dédicacer et rencontrer les auteurs et autrices en tête à tête, notez dans vos agendas la soirée librairie-dédicace organisée le samedi 6/04 à 19h à la bibliothèque d’étude et du patrimoine de Grenoble.

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Livre chroniqué : Toutes les filles en jaune, Florence Hinckel, Fayard 2023

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Episode 66 – Découvrir un secret de famille alors que tous nos repères s’effondrent , avec l’Enfant dans le taxi de Sylvain Prudhomme

Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est le roman L’enfant dans le taxi de Sylvain Prudhomme.

Et ce n’est pas une mais deux chroniques que je vous propose aujourd’hui !

Vous pouvez retrouver l’épisode où la podcasteuse La Page Sensible et moi-même réalisons un entretien de l’auteur ici :

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Et la chronique habituelle ici :

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L’Enfant dans le taxi parle de famille. A l’enterrement de son grand-père, Simon apprend que ce dernier a eu un enfant avec une allemande à la fin de la Seconde guerre mondiale. Il aurait donc un oncle caché, près du Lac de Constance. Ce secret de famille le bouleverse, d’autant plus dans cette période où il est en pleine séparation avec la mère de ses enfants.

J’ai beaucoup aimé ce roman, que j’ai trouvé touchant. L’enquête autour des origines et de la filiation est menée par Simon, un héros vulnérable. Il doit slalomer entre les oppositions de sa grand-mère, les témoignages des uns et des autres, son imagination, et surtout beaucoup, beaucoup de silence. J’ai trouvé que l’écriture était très sensible et qu’on ressentait bien la situation de carrefour dans laquelle se trouve Simon : il oscille entre la rupture sentimentale de Simon et la recherche de cet enfant mis de côté. En s’intéressant à cet oncle, c’est aussi le destin de milliers d’enfants de guerre nés des amours illicites entre des allemand-es et des français-es dont on parle. Ce roman est délicat dans sa manière de parler de filiation, de cette quête d’un enfant privé de père, de ce que les non-dits peuvent créer au sein d’une famille. Ca parle aussi de refaire famille après une rupture et de retrouver son équilibre lorsque ses repères sont bouleversés.

Je vous recommande L’enfant du taxi si vous cherchez une lecture fluide et émouvante autour de la filiation.

J’ai lu ce livre dans le cadre d’un partenariat non rémunéré avec le Printemps du livre de Grenoble 2024 : ce festival a lieu du 3 au 7 avril 2024 dans les différentes bibliothèques de Grenoble. Avec La Page Sensible, nous avons enregistré un épisode avec Sylvain Prudhomme dans le cadre du partenariat : merci à lui, et foncez l’écouter, c’était super enrichissant ! Pour vous plonger dans l’ambiance du Printemps du livre, sachez que les hirondelles du Printemps se posent dans diverses structures, bibliothèques, commerces à partir du 19 mars et jusqu’au 3 avril. Le programme est en description. Si vous voulez rencontrer Sylvain Prudhomme, l’auteur du roman dont je vous ai parlé, c’est possible le jeudi 4/04 à 19h pour une lecture au Petit Angle avec Pierre Baux. Il rencontre le vendredi 5 avril les étudiants de l’université à la bibliothèque d’étude et du patrimoine. Et si vous voulez faire dédicacer et rencontrer les auteurs et autrices en tête à tête, notez dans vos agendas la soirée librairie-dédicace organisée le samedi 6/04 à 19h à la bibliothèque d’étude et du patrimoine de Grenoble.

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Découvre l’épisode “Rencontre-entretien avec Sylvain Prudhomme”, enregistré avec Marion de La Page Sensible(qui a aussi un joli compte Instagram) dans l’épisode 66Bis du podcast (ci-dessus) ou en allant écouter sur la page de Marion/La Page sensible pour découvrir son travail

Livre chroniqué : L’enfant dans le taxi, Sylvain Prudhomme, Editions de Minuit, 2023

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“Separation”, Music by William_King from Pixabay (libre de droit)

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Episode 65 – Vivre des évènements historiques au côté de la famille Diangello, avec Comme une famille, de Rachel Corenblit

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Comme une famille. La saga des Diangello, un roman jeunesse de Rachel Corenblit.

C’est l’histoire… de la rencontre entre l’Histoire avec un grand h et une famille qui évolue au fil des chapitres, et dont on découvre ses membres progressivement. Chaque chapitre porte la date d’un évènement historique, et joint le personnel, l’intime à ce moment qui va devenir marquant pour une bonne partie de l’humanité. On découvre Claudia, adolescente blasée par ses frères, dont Luigi, qui a du mal à trouver sa place, Candice, qui ne parle pas beaucoup, Pierre qui a honte de sa famille, Sam qui voit sa mère débordée… Et tous ces personnages, on les trouve, on les rencontre à différents moments de leurs vies. On voit grandir Claudia, Luigi, Pierre, Candice, on les voit dans leurs peines, leurs doutes. Mais toujours par le biais d’un moment historique.

Je n’attendais pas grand chose de ce roman, et je l’ai adoré. Il m’a beaucoup touché, et j’ai trouvé qu’il touchait avec justesse cette manière d’entrelacer la petite histoire et celle qui reste dans les manuels. Après tout, quasiment tout le monde peut raconter ce qu’il faisait le 13 novembre 2015, ou le 11 septembre 2001, ou en mars 2020. Et c’est incroyable de s’attacher si vite, et si fort à des personnages qu’on ne croise que par une petite lucarne, un chapitre ou deux, parfois à plusieurs années d’écart. J’ai aimé les voix de chacun, qui sont distinctes et montrent bien le caractère des personnages et leurs points de vue. La fin m’a bouleversé, et j’ai quitté ce roman comme on quitte des ami-es proches. Chaque personnage est profond, je les ai tous trouvé peint avec finesse, et j’ai aimé les suivre chacun à leur tour, en ce jour particulier pour eux, et pour toute une génération également (mais pas toujours pour la même raison !). On sent vraiment que la famille Diangello évolue, se fracture, se rabiboche, que certaines tensions demeurent, mais que chacun des membres de la famille se retrouve d’une certaine manière à la fin. La lecture est fluide, le livre se lit bien, avec des chapitres courts et je pense qu’il peut toucher de manière particulière des adolescents : que fait-on le jour d’un évènement historique ? Et se rendait-on compte de ce qu’on vit l’est, historique ? Dans quelle mesure ?

Je vous recommande Comme une famille, de Rachel Corenblit, si vous aimez les romans qui parlent de famille et si, vous aussi, vous êtes en train de vous souvenir ce que vous faisiez en mars 2020.

J’ai lu ce livre dans le cadre d’un partenariat non rémunéré avec le Printemps du livre de Grenoble 2024 : ce festival a lieu du 3 au 7 avril 2024 dans les différentes bibliothèques de Grenoble. Pour vous plonger dans l’ambiance du Printemps du livre, sachez que les hirondelles du Printemps se posent dans diverses structures, bibliothèques, commerces à partir du 19 mars et jusqu’au 3 avril. Le programme est en description. Si vous voulez rencontrer Rachel Corenblit, l’autrice du roman dont je vous ai parlé, c’est possible le vendredi 5/04 à 15h30 à la bibliothèque Alliance (j’espère y être !), le samedi 6/04 pour une lecture au musée de la résistance à 11H, ou le dimanche 7/04 à l’auditorium du muséum pour une lecture avec Florence Hinckel. Et si vous voulez faire dédicacer et rencontrer les auteurs et autrices en tête à tête, notez dans vos agendas la soirée librairie-dédicace organisée le samedi 6/04 à 19h à la bibliothèque d’étude et du patrimoine de Grenoble.

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Livre chroniqué : Comme une famille. La saga Diangello, Rachel Corenblit, Nathan 2023

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Episode 64 – Chroniques hivernales

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Bonjour, bonsoir et bienvenue dans ces chroniques des lectures des mois passés n°13, dédiées aux mois de novembre et décembre 2023. J’ai fait une petite sélection de quelques livres qui m’ont bien plu, j’ai sauté sur mon micro au réveil hier matin pour enregistrer ça, et j’ai fini tout ce qui est post Instagram etc. ce matin : LE VOILA ! Je suis toujours là !

Après une petite pause impromptue le mois dernier, cet épisode vous permet d’avoir quelques détails sur des lectures que j’ai beaucoup aimé pendant cette période. A partir de la semaine prochaine, nous partons pour trois semaines dédiées au Printemps du livre de Grenoble (Facebook Instagram) ! J’ai hâte de vous faire découvrir quelques livres que j’ai lu dans ce cadre (et puis, c’est mon premier partenariat ! Avec La Page sensible ! C’est trop chouette !)

Sans plus tarder, la retranscription de l’épisode :

J’ai découvert, grâce aux conseils de Noémie du compte @dame_oiselle.de.papier, le récitBergère de Florence Debove. C’est un roman sur sa vie de bergère, qui est un métier saisonnier qu’elle exerce en été : elle amène les brebis dans les Pyrénées et les déplace et les surveille en compagnie de son chien. J’ai appris beaucoup de choses sur le métier de berger (je ne savais pas que les éleveurs et les bergers n’étaient pas toujours les mêmes personnes !), j’ai trouvé que sa manière de parler de la montagne était touchante, drôle parfois, triste par moment, et elle parle de la solitude et de la sensation hors du temps que procure cette retraite saisonnière dans un abri spartiate, sans vraiment de liens avec l’extérieur à l’exception de quelques visites. L’autrice parle de son corps qui change et se renforce, des techniques utilisées pour déplacer les troupeaux, de la peur de l’ours, de la complicité avec son chien, du froid et de la beauté des montagnes. Le tout est écrit dans une langue magnifique, qui se savoure. J’ai adoré ce court récit et je vous le recommande chaudement, il est extrêmement bien écrit.

J’ai été happée par l’ambiance space-opéra/SF classique de Bluebird, de Ciel Pierlot. Ca ressemble un peu à Star Wars, mais si Star Wars avait été écrit et réalisé au 21e siècle. Dans un monde où les bibliothécaires sont en haut de l’échelle sociale (oui, c’est ce que j’ai principalement retenu de ce livre, probablement qu’il y a un biais cognitif quelconque), on suit un personnage qui est pourchassé dans toute la galaxie : apparemment, elle a créé des armes ultra dangereuses et est partie avec les plans. Ce sont donc des personnages gris, ni tout blancs, ni tout noirs, qui sont dans cet univers et se baladent à bord de vaisseaux spatiaux. Ca m’a beaucoup plu ! Je vous recommande tout de même Bluebird si vous aimez la SF classique avec des personnages pas classiques !

J’ai lu également ma première romantasy : Les Noces d’Ombre et de Fumée d’Olivia Gometz. Dans un monde où la magie est mortelle pour les femmes et où seulement certains hommes la possèdent, tomber enceinte d’un mage est une menace de mort. Priya va se retrouver fiancée de force à l’héritier du doge et donc de la République de Fumée, Ezio de Ciavi, qui menace la sonorité à laquelle elle appartient : les Recluses. Elle va donc devoir perpétuer la lignée des ennemis de sa sororité, et ce, au prix de sa vie. Mais la révolte gronde, et Priya va tout mettre en oeuvre pour détruire le système patriarcal de la République de fumée. J’écoute beaucoup de podcasts qui parlent d’écriture, et souvent, des autrices auto-édités sont invitées. J’ai très envie de lire Les Carmidor d’Olivia Gometz depuis que je l’ai entendue parler de fantasy de moeurs et de féminisme, et en attendant sa réédition, je me suis tournée sur son dernier roman. Et je n’ai pas regretté : j’ai été happée par les intrigues politiques de la cour, et l’intrigue m’a complètement aspirée dans les complots et non-dits de la République de Fumée. Les personnages sont nuancés, complexes et surprenants. Bref, c’est vraiment une bonne lecture 🙂

Pour les amatrices et amateurs de livres divertissants, j’ai lu quelques livres pour vous ces derniers mois : je vous conseille Mamie Luger, un roman de Benoît Philippon. C’est l’histoire d’une mémé centenaire qui se retrouve au poste après avoir sorti une carabine datant des années 40 pour tirer sur son voisin. Elle se met à dérouler à l’inspecteur l’histoire de sa vie… et des habitants de sa cave. C’est souvent drôle, parfois triste, et c’est l’histoire d’une femme qui en a eu marre de subir la violence des hommes et qui leur a fait comprendre sans pincette (c’est le moins qu’on puisse dire ). Ce roman est cathartique et la lecture est agréable ! Merci à Gabriel de du compte @coeurdechen3 pour la recommandation 🙂 J’ai plongé dans quelques cosy mystère pour égailler mon automne, avec notamment le roman de Ali Rebeihi : Tante Alice mène l’enquête : le bonheur est dans le crime. Ali Rebeihi est l’animateur de Grand bien vous fasse et c’est son premier roman : si vous cherchez une ode à la cuisine et aux sucreries, avec une pincée d’humour, c’est le roman pour vous ! par contre, amatrices et amateurs de roman au suspens insoutenable, attention, vous risqueriez d’être déçu-e car ce qui est le plus important dans ce roman, c’est le terme cosy de l’expression cosy mystery ! Merci à Marine pour l’enthousiasme communicatif que tu as eu quand tu en as parlé, j’ai un souvenir hilarant de cette présentation. Dans cette catégorie, essayez Le bazar du zèbre à pois, de Raphaëlle Giordano. Il m’a été conseillé par Andrée, et j’ai passé un très bon moment de lecture : ça parle d’un inventeur qui créé des bidules et des trucs qui interrogent nos croyances. Il rencontre un adolescent qui se sent décalé par rapport aux autres et sa mère qui se sent un peu dépassé. Un roman très feel good, sympa comme tout !

Si vous cherchez un livre pour enfants décalé et drôle, foncez sur Millepertuis, le dernier roman de Julia Thévenot (il fait partie d’un dyptique) : on y rencontre Ortie, une petite sorcière qui s’essaie à la magie, quitte à en perdre son Nord. C’est déjanté, drôle et parfois gore (mais sur un ton humoristique), j’espère que ça vous plaira

Petit retour sur une de mes écrivaines chouchous avec Derniers jours d’un monde oublié de Chris Vulklisevic. Le roman met en scène un monde divisé en clan et frappé par la soif. Et lorsqu’un vaisseau pirate arrive, cela va rebrasser l’échiquier politique de cette île. C’est un roman qui donne soif, à ne pas lire en période de canicule ! J’ai adoré la façon d’écrire de l’autrice, et l’histoire m’a complètement happé (je ne l’ai pas lâché du début à la fin.

On va finir cette chronique sur un roman qui a fait pas mal de bruit sur Instagram et Tiktok : Les Sept maris d’Evelyn Hugo de Taylor Jenkins Reid À l’aube de ses quatre-vingts ans, Evelyn Hugo, légende du cinéma, est enfin prête à dire la vérité sur sa vie aussi glamour que scandaleuse, mais elle n’en parlera qu’à une journaliste, Monique Grant, qui n’a aucun lien avec elle et ne travaille pas pour un magasine prestigieux. On découvre alors la vie hollywoodienne de l’actrice de cinéma, ainsi que la vie de Monique Grant qui est bouleversée par cet interview fleuve sur plusieurs jours. Et on se pose la question : pourquoi Evelyn a-t-elle choisi Monique ? J’ai aimé ce roman dans l’ensemble, même si j’ai été un peu déçue par la fin.

Cette chronique est déjà assez longue, je m’arrête là ! Et entre la chronique de l’année et celle-ci, je pense que vous avez hâte de revenir à un format plus classique !

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Livres chroniqués :

  • Bergère, de Florence Debove, éditions Transboréal, 2021
  • Bluebird de Ciel Pierlot, éditions Actus SF, 2023
  • Les Noces d’Ombre et de Fumée, d’Olivia Gometz, à trouver ici
  • Mamie Luger, de Benoît Philippon, éditions Livre de Poche, 2020
  • Tante Alice mène l’enquête, d’Ali Rebeihi, éditions Le Masque, 2023
  • Le bazar du zébre à pois, de Raphaëlle Giordano, Pocket 2022
  • Millepertuis, de Julia Thevenot, éditions Gallimard Jeunesse, 2023
  • Derniers jours d’un monde oublié, de Chris Vulklisevic, éditions folio SF (et Gallimard, 2023)
  • Les sept maris d’Evelyn Hugo, de Taylor Jenkins Reid, éditions Milady, 2019

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Episode 62 – Trouver sa voix avec Billie Pretty a disparu de Sophie Astrabie

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Oups : Il y avait a priori un bruit de fond lorsque j’ai enregistré cet épisode, j’espère que ça ne vous dérange pas trop à l’écoute ! (mon radiateur s’est mis à faire un sifflement, mais vous inquiétez pas, j’avais chaud quand même)

Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Billie Pretty a disparu, un roman de Sophie Astrabie.

L’histoire, c’est celle de Billie, 7 ans au début de l’histoire, que l’on voit grandir au fil des chapitres. Il paraît que son prénom vient de la fameuse chanteuse Billie Pretty. Elle vient d’un milieu populaire, elle vit toute seule avec son grand-père qui n’est pas toujours en forme, elle passe des vacances où la même journée se répète, et elle rencontre Max, un garçon qui vient en vacances chez sa tante pour échapper à sa mère qui contrôle chaque aspect de sa vie. Ca commence comme ça, et le problème, c’est que c’est le moment où la légende de son prénom se fissure : Billie Pretty n’est autre que Whitney Houston. Alors, Billie est-elle une fable elle-aussi ? Comment construire son identité quand ce qui semble à l’origine est un mensonge plus ou moins volontaire ? L’histoire, c’est surtout celle de Billie, qui se débat avec sa classe sociale, joue à se donner des défis personnels, sent la distance se creuser avec des personnes, envie les gens, fantasme sur la vie de sa mère qu’elle n’a pas connu, chante, vieillit, se débat avec des dilemmes, fuit, embrasse un garçon, a une meilleure pote, fait des études, part en vacances utilise sa voix, parle et raconte.

J’ai adoré la couverture, et c’est pour ça que j’ai attrapé ce livre à la bibliothèque. Il m’attendait parmi environ 10 autres livres que je voulais lire, et je l’ai ouvert en me disant que je cherchais un roman pas trop long et contemporain. Ce livre, c’était une surprise inattendue que j’ai dévoré en une après-midi. J’ai a-do-ré. Déjà, vous savez que les histoires qui parlent de classes sociales m’intéressent beaucoup, mais là c’est si juste, si beau, ça parle de grandir, de vieillir, d’illusions, de ce qu’on projette, d’identité à construire et vue par les autres, d’amour aussi. C’est vraiment un chouette roman d’apprentissage et une histoire d’amour tendre et compliquée où les chassés-croisés et les fuites sont toujours là. J’ai été surprise que ce soit un livre qui se passe en France mais en fait, j’aurais pu m’en douter vu le nom de l’autrice. C’était une petite pépite que j’ai beaucoup aimé pour conclure mon mois de décembre !

Je vous recommande Billie Pretty a disparu si vous aimez les romans d’amour et d’apprentissage, et les romans qui parlent de classes sociales avec justesse.

Livre chroniqué : Billie Pretty a disparu de Sophie Astrabie, éditions Flammarion, 2023

Musique du générique :

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Episode 58 – Etre un personnage énigmatique aux multiples facettes avec Astra de Cedar Bowers

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Astra, un roman de Cedar Bowers.

Ce livre, c’est le portrait d’Astra réalisé en creux tout au long du roman. Chaque personnage qui l’a rencontré la décrit, dans une situation, raconte ses sentiments à son égard, sa façon d’être. On voit Astra, une enfant qui n’était pas désirée par son père, se retrouver seule avec lui dans une communauté perdue dans les montagnes canadiennes, loin de tout. Elle est libre, sauvage, elle semble magique, elle fait presque peur, elle est magnétique, fragile, aimante, séductrice, manipulatrice, vulnérable, frustrante … insaisissable. On est attiré-e, on veut la protéger, la contrôler, la changer ou lui échapper. Toutes les personnes qui parlent d’elle l’ont croisé et semblent la connaître tout en dévoilant toujours une nouvelle facette de cette femme qui grandit et évolue au fil du roman, de sa naissance à sa vieillesse.

C’est un roman choral original, où le personnage principal est finalement celui qui n’a pas la parole. J’ai beaucoup aimé la manière de construire ce roman : il se déploie progressivement une étoile au centre de laquelle se trouve Astra, impossible à cerner, complexe. C’est un roman qui pose la question de la parentalité, de l’identité, de l’altérité – peut-on vraiment connaître quelqu’un ?- . Mais ça parle aussi d’enfance, d’attachement, de grandir, d’ambiguïtés et solitude, car Astra grandit complètement libre , sans contrainte et sans attention, et sans adulte pour prendre soin d’elle. Comment grandit-on dans ce contexte ? Comment se construit-on ? Passer par le regard des autres donne une sensibilité toute particulière à ce personnage mystérieux.

Je vous recommande Astra de Cedar Bowers si vous aimez la nature sauvage, le Canada, les romans avec plusieurs points de vue, et les héroïnes difficiles à cerner.

Livre chroniqué : Astra, Cedar Bowers, éditions Gallmeister, 2023

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

Titre: Raspberry Vine de Plum Green

https://ziklibrenbib.fr/chronique/2021/12/somnambulistic/

Dispo ici : https://www.youtube.com/watch?v=NxiBd3g43xw&list=PLs0z1KfF9fYQ5f6tq7UV5jbm5WbWQv9v0&index=11

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Mail : lacroqueusedelivres@gresille.org

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Episode 57 – Se lancer sur les pas de familles déportées pendant la Shoah, avec “Le bureau d’éclaircissement des destins” de Gaëlle Nohant

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est le Bureau d’éclaircissement des destins, un roman de Gaëlle Nohant.

Irène, une femme française qui vit en Allemagne depuis quelques années, divorcée, a un travail un peu atypique : elle travaille à Archives Arolsen, anciennement l’International Tracing Service, le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. En 2016, l’objectif d’Irène est de trouver les propriétaires ou la famille de victimes de camps de concentration, le tout à partir d’un objet, même le plus insignifiant aux premiers abords. Il s’agit d’un travail dévorant, obsédant, où elle se lance à corps perdu et où elle croise les fantômes de Wita, une jeune polonaise, Lazar qui a changé de nom, et, plus proche d’elle, son amie et collègue décédée, Eva. Un livre historique richement documenté, passionnant, regorgeant d’anecdotes glaçantes et de moments d’humanité, posant la question de « comment ne pas oublier l’horreur ? ». Ce roman parle d’antisémitisme, de nazisme, d’archives et de relations humaines, mais aussi de transmission et de deuil intergénérationnel.

Ce roman, en fait, il foisonne, il parle de tant de choses liées à la guerre et aux génocides sous le régime nazi, il bourdonne d’informations et de vies qui palpitent entre les pages. Je me suis vite attachée à Irène, qui a l’impression d’être responsable de son divorce, et qui cherche de manière obsessionnelle les héritiers et héritières des personnes déportées. Quitte à disparaître sous ce travail de quête et ne pas se demander pourquoi elle est arrivée là. Car après tout, dans ce travail particulier, en lien avec la mémoire, il y a toujours une réponse à une question intime qu’on cherche.

C’est un roman touchant, essentiel, qui montre à quoi servent les archives et surtout celles de cette période : à montrer que ces personnes ont existé, qu’elles ont subi des choses terrifiantes, inimaginables. On découvre ce centre rempli de plus de 30 millions de documents, destinés à rétablir une justice pour les victimes ou leur famille. Les enquêtes d’Irène, entre archives et investigations, se mêlent habilement et le roman est très prenant, les personnages marquants. C’est l’équilibre parfait entre le romanesque et l’historique, sans atténuer ou dénaturer le thème de la Shoah, le roman le met en valeur. Histoires de vies personnelles se mêlent à l’Histoire avec un grand H avec beaucoup de tact et de délicatesse, sans enlever de leurs difficultés et de l’horreur. Même si la Shoah était marquée par le fait de vouloir effacer les individus, supprimer les traces de leur passage sur Terre totalement, ce type de roman montre à quel point les archives et les témoignages sont essentiels pour garder un lien et une mémoire vive de cette période historique.

Ca fait deux fois que je lis un livre sur le thème de la Shoah cette année, et j’ai trouvé que c’était à chaque fois un un très beau roman. Il a fait écho, dans un tout autre style et un ton entièrement différent, avec Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon. Je vous recommande chaudement Le bureau d’éclaircissement des destins si vous voulez découvrir Irène et les vies incroyables et tragiques des personnes qu’elle recherche.

Livre chroniqué : Le bureau d’éclaircissement des destins, Gaêlle Nohant, éditions Grasset, 2023

Conseil lecture : Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

Titre: heklAa – Vik, dispo ici : https://blackhill1.bandcamp.com/album/rivers-shores

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Episode 56 – Etre une prodige aux échecs avec Le Jeu de la dame de Walter Trevis

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Le jeu de la dame de Walter Trevis. C’est le livre qui a été à l’origine de l’adaptation en série The Queen’s Gambit sur Netflix !

C’est l’histoire de Beth Harmon, orpheline étasunienne renfermée sur elle même, qui se découvre un talent et une passion pour les échecs. Elle est brillante et va monter les échelles des concours d’échec nationaux et internationaux. Mais tout ne se joue pas sur un plateau de 64 cases noires et blancs : derrière le jeu, se cachent des intrigues politiques notamment entre les USA et l’URSS, et beaucoup de misogynie. Beth devra affronter ses propres démons et des adversaires redoutables pour être à la hauteur.

C’est simple : j’ai eu du mal à reposer le livre. Il était écrit d’une manière très fluide, addictive, j’avais toujours envie de connaître la suite. Je me suis intéressée aux échecs, aux techniques qu’apprend Beth et je me suis même mise à apprendre le jeu suite à cette lecture. Elle m’a vraiment happé ! Le personnage de Beth est plein de failles et de lumières, un portrait subtil d’une femme géniale dans un milieu qui a du mal à lui faire une place. J’ai aussi appris des choses sur les orphelinats aux USA en 1950/60 : on donnait aux enfants des cachets pour les rendre plus dociles. Et lorsque cette pratique a été condamnée, les enfants se sont retrouvés subitement en pleine désintoxication contre leur gré ! Une enfant passionnée, baladée de l’orphelinat à une famille en toc, ce sont les échecs qui sont toujours sa bouée de sauvetage … ainsi que des addictions diverses et variées. Beth est butée, obstinée, mauvaise perdante, elle veut gagner, elle sait qu’elle est brillante et elle veut le montrer aux autres. Et on s’attache beaucoup à cette femme qui semble parfois distante, souvent peu sensible et seule, parce qu’on la suit depuis ses huit ans et ses premiers pas vers un jeu qui révèle son talent.

Je vous conseille ce roman si vous avez aimé la série, si vous cherchez une lecture facile et addictive, et si vous n’avez pas peur de vous retrouver happé par les échecs. A vos risques et périls !

Livre chroniqué : Le jeu de la dame de Walter Trevis, éditions Gallmeister 2021

Une chronique qui dit que ce roman « se lit comme un thriller » ! : https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/roman/le-jeu-de-la-dame-le-roman-de-walter-tevis-qui-a-inspire-la-serie-a-succes-se-lit-comme-un-thriller_4639693.html

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

Tajemství · Alen · Alena Karkošková · Alena Karkošková · Martin E. Kyšperský

Alen

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Episode 54 – Spécial Halloween – Aude nous parle d’horreur avec un manga, un comics et un roman jeunesse

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Un épisode spécial Halloween !

Aujourd’hui, Aude, mon invitée, croque des livres sur le thème de l’horreur.

(!)

Attention à ne pas mettre ces oeuvres entre toutes les mains, certaines scènes sont graphiques/violentes/effrayante

(!)

Livre chroniqués :

Voici les oeuvres qu’Aude a présenté dans cet épisode :

– Pour les pré-ado/enfants à partir de 10 ans (selon les sensibilités)

Peggy Sue et les fantômes de Serge Brussolo, éditions PLON 2001/Pocket Jeunesse 2004

– Public averti 14+

Soichi, un manga de Junji Itô, éditions Mangestu, 2022

– Public adulte.

American Vampire, un comics de Scott Snyder (et Stephen King !), éditions Urban Comics, 2020

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

* Musique proposée par La Musique Libre

Par Myuu :  https://soundcloud.com/myuu

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Et des sons proposés par https://lasonotheque.org/search?q=halloween, merci !

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Vous pouvez envoyer un message à Aude par mon intermédiaire bien sûr 🙂

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