Episode 53 – Chercher un sens à sa vie dans “La bibliothèque des rêves secrets” de Michoko Aoyama

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est La bibliothèque des rêves secrets un roman de Michoko Aoyama. Merci Noémie, du compte @dame_oiselle.de.papier de m’avoir recommandé chaleureusement ce livre !

C’est l’histoire de 5 personnages qui vont un à un se retrouver dans la bibliothèque d’un centre social. Toutes et tous, ils et elles cherchent un sens à leur vie, à se sortir d’une situation compliquée, à prendre une décision. Et toutes ces personnes vont trouver un bel élan suite à la rencontre avec la mystérieuse bibliothécaire en train de faire des petits objets en feutrine au fond de la salle. Elle leur conseille toujours une liste de livres… et il y en a toujours un qui semble à côté de la plaque !

J’aimais beaucoup cette couverture avec des couleurs pastels et un chat posé sur une couverture, Noémie me l’a conseillé, j’ai failli l’acheter sur un coup de tête mais la raison a été la plus forte : je l’ai donc emprunté à la bibliothèque en m’armant de patience ! Je ne veux pas en dire trop, c’est une bulle de douceur, un vrai roman feel good comme je les apprécie régulièrement. Les histoires sont jolies sans être mièvres, on s’attache rapidement aux personnages et leurs problèmes, et c’est un roman qui fait du bien. Je me rends compte que j’aime beaucoup lire des romans de ce goût là de temps en temps, ça redonne une envie de lecture et de tendresse ! L’idée qu’un livre peut changer ou aider la vie est sympa et m’a touchée. 

Sachez que l’autrice en a écrit un autre qui s’appelle un Jeudi saveur chocolat, qui me donne bien envie aussi. Je vous dis si je le croque prochainement 😉

Je vous le recommande si vous ne savez pas trop où aller, si vous auriez bien envie d’avoir un petit coup de pouce pour prendre une décision, si vous avez l’impression d’être à un tournant, bref, avis à tous et toutes les indécises, je pense que ce roman est fait pour vous ! Bonus : il se passe dans une bibliothèque, et en ce moment, ça me parle bien 😉

Livre chroniqué : La bibliothèque des rêves secrets, de Michoko Aoyama, éditions Nami, 2022/ éditions J’ai Lu 2023

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

Titre: Dech, de Alan, disponible ici : https://election.ziklibrenbib.fr/portfolio/alen/

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Episode 52 – S’intéresser au toucher avec Des mains heureuses : une archéologie du toucher de Claire Richard

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Des mains heureuses : une archéologie du toucher, de Claire Richard. C’est un mélange d’essai, de réflexions philosophiques, de patchwork de discussion sur les forums divers, d’extraits de journal intime de l’actrice, de témoignages. Un livre hybride, qui m’a, et c’est le mot adapté, touché.

Dans un contexte de Covid, en plein confinement, Claire Richard est enceinte. Et c’est pendant cette grossesse et les premières années de son bébé, avec qui elle communique surtout par le toucher dans un premier temps, qu’on la suit dans ses réflexions sur la place de ce sens dans notre vie. Vu comme dangereux pour notre santé au moment où le livre est amorcé, elle se pose la question des gens construits, fabriqués, utiles : les gestes maternels bien sûr, mais aussi ceux qui montrent l’amour, l’amitié, le soutien, ceux qui soignent, ceux qui sont souffrance ou blessent…

J’ai aimé les chapitres courts et le fil directeur de ce livre qui parle d’un sens oublié dans une société qui donne la priorité à l’image, au son. En conclusion, je l’ai trouvé émouvant et attendrissant ce livre et je vous le recommande chaudement.

Vous avez lu ce livre ? Vous lisez souvent des essais ? C’est la première fois que je consacre un épisode entier à un livre qui n’est pas un roman, j’espère que la chronique vous a plu !

Livre chroniqué : Des mains heureuses : une archéologie du toucher , Claire Richard, Seuil, 2023

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

Laureli Amadeus, Shadows

https://laureliamadeus.bandcamp.com/track/shadows, trouvé sur ZikLibEnBib

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Episode 51 – Chronique des lectures du mois passé #11

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Bonjour, bonsoir et bienvenue dans cette 11e chronique des lectures du mois passé. Aujourd’hui, comme prévu une fois par mois, je vais vous parler rapidement de quelques lectures qui m’ont marquées pendant le mois de septembre 2023. C’est parti !

La première lecture dont on va parler aujourd’hui, c’est le roman Connemara, de Nicolas Mathieu. Un roman qui revenait beaucoup dernièrement dans mes conseils, et j’ai effectivement aimé cette lecture, qui parle de classe sociale et de changement de classe sociale avec justesse. On y suit deux personnages qui se sont perdus de vue, l’une qui a vécu une ascension sociale assez impressionnante et qui revient près de sa région d’origine, les Vosges. L’autre qui n’a pas bougé des Vosges et a du mal à savoir où aller et quoi faire après sa séparation avec la mère de ses enfants. Le roman évoque le temps qui passe, l’adolescence, les complexes de classe sociale et le rapport à la réussite sociale, avec sensibilité. C’est un roman politique, qui ne laisse pas indifférent. Si vous êtes intéressé par les romans à forte dimension sociologique, je vous le recommande mille fois

La deuxième lecture dont je veux vous parler, c’est Scholomance de Naomi Novik, l’autrice de Déracinée et La fileuse d’argent, dont les univers m’ont bcp plu. Seulement 2 tomes sont sortis pour l’instant, mais ça va être une trilogie. Je vous recommande surtout le premier tome, qui vous plonge dans une atmosphère étrange et mystérieuse, propice à certaines lectures d’automne. C’est gentiment effrayant et le personnage principal, une jeune femme qui essaie de survivre dans une école de magie qui protège les étudiant-es et joue avec eux au passage, est plutôt attachante : plutôt revêche, solitaire, cinglante, on comprend vite qu’elle essaie juste de survivre sans éradiquer la moitié de l’école. On se demande alors est-ce que c’est possible de ne pas devenir une sorcière maléfique puissante dans ces conditions ? Bref, franchement, le premier tome m’a séduit et le cliffangher de fin m’a poussé à lire le deuxième tome. Lui pour le coup m’a semblé redondant et avec de longueur. Donc je dirais que c’est une lecture que je vous conseille si vous voulez profiter de l’ambiance spooky, sachez quand même qu’il y a quelques longueurs.

Je finis cette chronique par le très court recueil de textes Le langage de la nuit d’Ursula le Guin. C’est un condensé de plusieurs de ses interventions, textes et réflexions sur l’écriture de science fiction et de fantasy. J’ai beaucoup aimé le ton de l’autrice : c’est quand même une pointure de la littérature de l’imaginaire et elle parle de manière très simple, directe et sans fioriture de comment elle écrit, pourquoi etc. Elle partage aussi ses réflexions sur la société étatsunienne et son rapport étrange de celle-ci à ’imaginaire et à l’imagination. Ce chapitre s’appelle « Pourquoi les Américains ont peur des dragons ? » et rien que pour ce titre de chapitre, je vous recommande cette petite lecture qui parle d’écriture et d’imagination.

Livres chroniqués :

* Le langage de la nuit, Ursula Le Guin, éditions Livre de Poche, 2022

* Scholomance, Naomi Novik, J’ai lu, 2023 ou éditions Pygmalion-Gérard Watelet

* Connemara, Nicolas Mathieu, Acte Sud, 2023

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Episode 50 – Servir “Du thé pour les fantômes” avec le roman de Chris Vuklisevic

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevic

L’histoire, c’est celle de deux soeurs, qui naissent dans un village perdu dans l’arrière-pays niçois. L’une, Félicité, peut parler aux fantômes, l’autre, Agonie, est une sorcière : inquiétante, elle vieillit tout ce qu’elle touche et des papillons sortent de sa bouche. Cette dernière est maltraitée par sa mère alors que l’autre reste la préférée. Lorsque Carmine, leur mère, meurt, Félicité veut chercher son fantôme. Mais impossible de le trouver ! Il faudra donc beaucoup de persévérance, de confiance et de thé pour permettre aux deux soeurs de renouer et de démêler les fils du passé de leur mère.

Poétique et rempli de réalisme magique, ce roman est surprenant, et c’est une pépite ! Attirée par la couverture avec ses petites théières et ses jolies coupoles, je l’ai emprunté à la bibliothèque et oublié un peu dans un coin. Lorsque je l’ai ouvert, je l’ai fini en deux jours : il m’a vraiment beaucoup plu ! J’ai beaucoup aimé le thème et l’écriture, qui m’a vraiment emmené dans cette quête qui part de la Côte d’Azur et de Nice. Les deux soeurs sont différentes, et la narration est originale : nous sommes dans un café et le ou la narratrice nous parle pour nous raconter l’histoire telle que lui a raconté Félicité. C’est donc un récit qui passe par deux filtres qui nous arrive et c’est à nous de faire confiance ou pas aux narratrices qui se succèdent. Certains passages sont poétiques, j’ai adoré le concept de théiologue – spécialiste des thés magiques – sans trop de surprise : j’ai très envie d’un troupeau de théières à présent que je sais comment le dompter et le constituer ! L’autrice est originaire de la Côte d’Azur et elle fait régulièrement de petits clins d’oeil à sa ville natale, se moquant un peu des niçois. Le ton est décalé, souvent drôle, parfois triste, certains passages sont écrits en vers libre. Bref, un OVNI à l’atmosphère envoutante qui sent bon la Provence !

Je vous recommande ce roman si vous cherchez une lecture d’automne qui parle de chasse aux fantômes peu traditionnelles, de sororité et de thé.

Livre chroniqué : Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevic, éditions Denoël, 2023

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Musique d’ambiance pour la lecture :

Kevin MacLeod – Dance Of The Sugar Plum Fairies

Téléchargement gratuit : https://bit.ly/3erKCrn

Musique proposée par Audio Libre :   • Musique Gratuite Libre de Droits Calm… 

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Episode 49 – Nager entre femmes dans un lac au Canada avec Le lac magique de Yaël Cojot-Goldberg

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Le lac magique, un récit de Yaël Cojot-Goldberg.

Dans ce livre, l’autrice se livre sur son expérience près d’un lac au Canada où seules les femmes ont le droit d’aller ce matin. Invitée par la propriétaire de la maison qu’elle loue avec sa famille, elle se met donc à participer à ce rituel dans un groupe de femmes… et à oser et affronter ses appréhensions.

C’est un récit touchant, qui parle de plusieurs sujets : la famille y a une place centrale – elle évoque notamment ses parents et sa mère particulièrement, son rapport à ses enfants -, ainsi que la judéité et le poids d’un traumatisme passé d’une génération à une autre, son rapport à la féminité, ses crises d’angoisse… C’est une véritable ode à la liberté et à la nage aussi, ce qui, vous devez le savoir maintenant, ne m’a pas laissé indifférente vu que j’adore nager. C’est un livre qui donne envie de se reposer en faisant la planche dans un lac isolé, et laisser le calme nous envahir.

J’ai adoré ce récit et l’écriture de Yaël Cojot-Goldberg. J’ai trouvé ce livre court, facile à lire, mais profond et sensible également. On voit progressivement la narratrice se libérer des injonctions et des contraintes qu’elle a pu se mettre à elle même, s’accepter davantage en s’intégrant à ce groupe de femmes qui se baignent nues, tout en slalomant dans sa mémoire et rencontrant des personnages féminins. Elle se décrit volontiers comme très peureuse et craintive et dans ce bout d’auto-fiction la lectrice peut voir d’où vient cette peur et comment elle peut prendre moins de place. C’est un texte qui parle aussi de la façon dont on se perçoit et dont on perçoit les autres. Ce n’est pas un voyage au Québec qui est raconté mais plutôt un voyage introspectif qui passe par la nage en non-mixité dans un lac. C’est un livre calme et sensible, qui vous donnera un espace d’air frais dans un quotidien qui peut être oppressant.

Je vous recommande Le lac magique si vous aimez nager et que l’idée d’un rituel secret entre femmes de tous les âges dans un espace naturel caché vous donne envie.

Livre chroniqué : Le lac magique, Yaël Cojot-Goldberg, Seuil, 2022

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Musique d’ambiance pour la lecture :

https://BigSoundBank.com

https://lasonotheque.org/, qui propose des sons et bruitages libres de droit, merci !

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Episode 48 – Chronique des lectures de l’été #10

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Bonjour, bonsoir et bienvenue dans cette 10e chronique des lectures du mois passé. Aujourd’hui, comme prévu une fois par mois, je vais vous parler rapidement de quelques lectures qui m’ont marquées pendant le mois de juillet et août 2023 : c’est parti pour une chronique de l’été ! Avant de commencer, je dois juste vous dire que j’ai lu beaucoup de romans qui vont faire l’objet d’épisodes dédiés, je fais donc une petite sélection de chouettes livres lus.

Partir : Sur les chemins de Compostelle, Lili Sohn

Un roman graphique qui sert aussi de quête introspective à l’autrice. Elle raconte deux mois de marche sur les chemins de Compostelle qu’elle parcourt toute seule. Elle évoque ses adresses préférées, les bouts de chemin qui lui plaisent le plus, les personnes qu’elles rencontrent et ses questionnements existentiels sur divers thèmes. Les couleurs vives sont sympas, le dessin est simple mais j’aime beaucoup.

– De notre monde emporté Christian Astolfi, Le bruit du monde, 2022

Un roman écrit dans un style concis, frappant, du point de vue d’un ouvrier sur les chantiers sur le port de Marseille. Un ouvrier victime comme tant d’autres de la désindustrialisation, de l’amiante et de la fin de l’espoir malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir. J’ai trouvé ce roman touchant. Le narrateur, Narval, décrit son groupe d’amis dans les années 80 puis dans les années 2010, décrit de manière troublante les difficultés rencontrées, l’impression d’être abandonné, le sentiment de trahison envers toutes les personnes et les institutions qui savaient pour l’amiante et ont laissé des milliers d’ouvriers s’empoisonner. C’est un roman court, coupant dans son style et qui documente fidèlement le contexte des Chantiers maritimes dans les années 70.

– Anna Karénine, Léon Tolstoï

C’était mon défi de l’été : je voulais prendre le temps de lire ce gros classique de la littérature russe qui me faisait de l’oeil depuis plusieurs années ! J’avais essayé de lire Guerre et Paix du même auteur au lycée, et ça m’était passé complètement par dessus la tête. Merci à Bélinda et Aude de m’avoir conseillé avec chaleur et avec insistance ce monument de la littérature mondiale. Sans surprise, j’ai beaucoup aimé ! Je vous recommande donc d’essayer ces classiques obscurs auxquels vous avez peut-être voulu vous attaquer pendant votre scolarité.

L’histoire est celle … et bien pas, ce n’est pas seulement d’Anna Karénine, mariée à un haut fonctionnaire pétersbourgeois et mère d’un enfant de huit ans, loin de là ! On croise aussi Lévine qui est l’alter-ego de Tolstoï (et l’autre personnage pivot du roman), le frère d’Anna Stepan Oblonski, Vronski qui deviendra l’amant d’Anna, les soeurs Dolly et Kitty, amies ou connaissances d’Anna. Les destins s’entremêlent, les personnages sont complexes et développent une histoire tragique d’une part et des petites histoires personnelles d’autre. C’est une fresque de la société bourgeoise russe du 19e siècle. Ca parle de la famille, du pardon, de politique aussi. Et surtout, c’est très drôle ! et on n’en parle pas assez lorsqu’on parle de pavé comme celui-ci ! La plume de Tolstoï est piquante et ironique, et il croque les personnages souvent avec malice. Il ne faut donc pas retenir que la partie dramatique de ce roman, je pense que ce serait passer à côté que de ne pas relever les remarques mordantes.

***

C’est tout pour cet été !

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Episode 47 – Apprendre à devenir un “citadin de demain” avec Capitale du Nord de Claire Duvivier

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Citadins de demain, le premier tome de la trilogie Capitale du Nord de Claire Duvivier.

L’histoire, c’est celle d’Amalia, une jeune aristocrate de Dehaven, une ville commerçante puissante. Cartésienne, éduquée dans la rigueur, par les sciences et les humanités et loin des contes qui nourrissent les imaginaires populaires. Pourtant, lorsque son meilleur ami Hirion décide de reproduire un vieux sortilège trouvé dans un livre, tout est ébranlé. La ville entre en ébullition, la situation est tendue avec les colonies, la guerre s’approche, la magie ressurgit, par touches. Et malgré toute son éducation et ses efforts, il est impossible de faire dévier le destin.

C’est un livre qui rend progressivement accro, par des touches de fantastiques qui prennent progressivement place dans l’univers si carré et rationnel d’Amalia. Je ne veux pas trop en dire au niveau de l’intrigue, mais sachez que c’est bien amené ! On sent progressivement que le rythme du roman devient de plus en plus rapide et inquiétant, qu’il est de plus en plus difficile d’expliquer les bizarreries qui entourent Amalia et ses deux amis, et ce, tout en découvrant progressivement les intrigues politiques de Dehaven et ses colonies. Les enjeux de classes sociales sont souvent rappelés, dans la mesure où un des amis d’Amalia, Yonas, n’est pas issu de l’aristocratie, ce qui fait un lien avec une partie de la ville qui est inconnue d’Amalia et Hirion, car très populaires. J’aime la façon dont c’est écrit : il y a de la distance, et on se retrouve dans la retranscription très rigoureuse des évènements par cette jeune fille qui voit que tout commence à lui échapper. Je me suis sentie très proche d’Amalia, qui a l’impression de ne pas réussir à dire comment elle se sent, quelles sentiments l’habitent, ce qu’elle veut. Le trio Amalia – Hirion – Yonas permet d’avoir trois personnalités très différentes et complexes, qui interagissent bien ensemble. Ca parle d’éducation, de jeunesse, de changements intérieurs et extérieurs, de légendes et de mutations sociales. Des thèmatiques variés qui m’ont beaucoup intéressée.

J’avais déjà aimé Un long voyage, le premier roman de la même actrice que j’avais beaucoup aimé et qui avait cette même atmosphère de voyage et où on sentait l’importance de la ville. C’est vrai qu’en finissant le premier tome de Capitale du Nord, je n’avais qu’une hâte : me jeter sur le suivant ! Il faut dire que la fin est très intense !

Ce n’est pas un roman de « high Fantasy » avec un univers magique très développé et complexe : on est plutôt sur de l’imaginaire accessible à un public qui n’est pas trop habitué. Les histoires politiques et sociales prennent plus de place que la magie en tant que telle, surtout au début. C’est une bonne porte d’entrée pour des lectrices ou des lecteurs qui ne seraient pas friand de Fantasy au premier abord, mais auraient envie de se frotter à de l’imaginaire. Je pense que les passionnés et moins passionnés d’univers fantastique peuvent y trouver leur compte !

Pour information, Capitale du Nord est une trilogie qui fait partie du cycle de La Tour de Garde avec Capitale du Sud, une autre trilogie écrite par Guillaume Chamanadjian, qui se passe donc dans une autre ville mais dans le même univers. J’ai hâte de lire Capitale du Sud pour voir les liens entre les deux trilogies ! Sachez que le tome 3 devrait sortir d’ici la fin d’année, donc ouf, il n’y a pas trop longtemps à attendre.

Je vous recommande Capitale du Nord si vous voulez découvrir la littérature de l’imaginaire adulte de manière progressive, ou si vous voulez vous plonger dans une trilogie de Fantasy urbaine française…Attention, au détour d’une rue, vous pourriez vous mettre à entendre des tambours inquiétants.

Je n’en dirais pas plus !

Vous avez lu ce livre ou la trilogie du même cycle, Capitale du Sud ? Vous avez aimé cette chronique ?

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Livre chroniqué : Capitale du Nord : Citadins de demain, Claire Duvivier, Aux forges de Vulcain, 2022

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Musique d’ambiance pour la lecture :

Titre: Aria Of The Sun (feat Andrea Krux)

Auteur: Rafael Krux

Source: https://www.kruxaudio.com/

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com

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Episode 46 – Travailler dans un centre de dépistage à la frontière italienne avec “Des vies orageuses” de Mathilde Gal et le collectif Tcholeyi

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Des vies orageuses, un roman écrit par Mathilde Gal et le collectif Tcholeiy aux éditions Le monde à l’envers.

L’histoire, c’est celle de deux personnes que le hasard fait se rencontrer. C’est celle de Sarah, jeune médecin qui commence un nouveau travail dans un centre de dépistage dans la région de Briançon, pas loin de la frontière avec l’Italie. Elle imagine un travail pépère qui lui permettra de faire la fête. Or, c’est étrange, beaucoup de personnes semblent donner la même adresse… Sarah se rend compte que ce travail n’est pas si plan-plan que ça, et que le centre demande bien plus de compétences humaines que prévu. C’est dans ce contexte qu’elle rencontre Idrissa, le deuxième point de vue de ce roman. Il vient de Guinée. Tout juste arrivé en France, il raconte son histoire à rebours, de la France en passant par l’Italie, la Méditerranée et la Libye. C’est un roman qui parle d’immigration bien sûr, mais aussi de relations humaines, d’injustices, de procédure Dublin, de traumatismes, de militantisme et burn-out militant, de violences sexuelles, physiques et mentales, d’exploitation de la misère humaine et d’administration obtus, entre autres. 

J’ai adoré ce roman, et je suis d’autant plus contente d’avoir eu un coup de coeur que je connais Mathilde et une des personnes du collectif Tcholeiy . Coucou à vous, Mathilde et Cécile si vous passez par là ! Et merci à Marion, du podcast la Page sensible, de m’avoir conseillé et prêté ce beau roman. D’ailleurs, si vous voulez avoir les coulisses de ce roman, je vous recommande l’épisode où Marion interviewe Mathilde qui raconte comment est né cet objet collectif. Le lien de cet épisode est : https://www.marionjoceran.fr/ecriture-collective-et-militante-sur-lexil-mathilde-gal/

Ce roman, il est poignant, il est drôle par moment, touchant souvent, il remue, il ne peut pas laisser indifférent. Les deux voix d’Idrissa et Sarah sont différentes, marquées, un homme noir immigré d’un côté et une femme blanche de l’autre, et ces deux voix racontent des histoires, pas uniquement les leurs mais celles de multiples « vies orageuses ». Le fait que ce soit beaucoup d’anecdotes réelles ou inspirées de faits réels fait froid dans le dos. Je trouve que c’est un roman essentiel, à mettre entre toutes les mains, pour voir à l’oeuvre le racisme souvent discret, fait de petites remarques, lorsqu’il est question du thème de l’immigration. C’est un livre qui permet de changer de regard sur l’immigration, l’exil et de permettre la compréhension des difficultés rencontrées par les personnes sans papier. L’angle abordé, qui commence par la santé, est super juste et donne une dimension souvent oubliée de l’exil. Le point de vue de Sarah permet à la lectrice ou au lecteur de voir l’évolution de ses idées reçues, son implication de plus en plus importante dans ces problématiques complexes, qui sont non seulement dans son domaine d’action principale, la médecine mais concernent aussi le logement, la nourriture, l’accès aux services publics etc. On ressort de cette lecture ébranlé, révolté par des histoires d’injustices et gonflé d’espoir quand même. C’est ça, la grande puissance de ce livre : de permettre de voir des facettes différentes d’une même situation, et de ne pas « juste » plomber l’ambiance, mais donner des pistes.

Je vous recommande ce livre si vous voulez partir à la rencontre de deux protagonistes différents et passionnants, lire une écriture à plusieurs mains, et chambouler vos préjugés sur la question de l’immigration et de l’accueil des migrants en France et en Europe.

Livre chroniqué : Des vies orageuses, de Mathilde Gal et le collectif Tcholeyi, aux éditions Monde à l’envers, 2023

Pour aller plus loin :

http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/des_vies_orageuses.html

https://www.marionjoceran.fr/ecriture-collective-et-militante-sur-lexil-mathilde-gal/

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :Musique d’ambiance pour la lecture : Travels de Marie Wilhelmine Anders

https://ziklibrenbib.fr/chronique/2023/05/travels/

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Episode 45 – Avoir peur des météorites et vouloir s’élever dans la haute société avec Lady Vinchka – Cité de Foudre d’Astrid Sterin

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Cité de foudre, le premier tome des pérégrinations de Lady Vïnchka, d’Astrid Sterin (une duologie).

Lady Vinchka Orys cherche à se faire une place dans la haute société de Camérampe . Jeune bourgeoise de province fortunée qui s’est mariée à un noble désargenté, elle a pu partir de sa région natale pour arriver à la capitale. C’est d’autant plus important pour elle que jamais une météorite n’a frappé cette ville : or, Lady Vïnchka a très peur des météorites, qui détruisent tout en s’écrasant. Maintenant elle veut asseoir cette position sociale. Peut-être que pour y arriver il faut qu’elle renonce à son poste de journaliste dans une gazette pour se consacrer plus à son mari et aux mondanités ? Lorsque l’impossible se produit, Vinchka va se retrouver embarquée dans une aventure qui va bouleverser ses apriori… et la mettre en danger.

J’ai lu ce roman dans le cadre d’une lecture commune en juillet. Pour celles et ceux qui ne savent pas ce que c’est, il s’agit d’une lecture organisée, où tout le monde lit le même jour les chapitres demandés, pour avancer ensemble dans l’intrigue. Généralement, on peut discuter ensemble sur un forum (ici, Discord) de nos impressions. Astrid Sterin, l’actrice de ce roman, a proposé une LC, ce livre me tentait, donc me voilà lancée dans cette aventure livresque aux côtés de Vinchka !

J’ai aimé ce roman, et j’ai trouvé qu’il montait en intensité progressivement. Vinchka est un personnage ambitieux, parfois horripilant, souvent attachante, qui fait le nécessaire pour survivre et tirer son épingle du jeu dans une société où les femmes ont peu de marge de manoeuvre. L’ambiance steampunk est très réussie, et on déambule avec plaisir dans les différents lieux de l’intrigue en découvrant un mélange de technologie avancée et d’esthétique XIXe siècle. On découvre pêle mêle l’important Chambre Impériale d’Astronimie où travaille Lord Orys, les inventions loufoques et révolutionnaires de Marlie, l’organisation de Mirage, la Foudre… Bref, c’est un univers bien développé, qui se révèle progressivement à la lectrice ou au lecteur, et qui donne envie d’en savoir plus. Autour de Vinchka gravitent des personnages variés, on a vite nos petits chouchous ! Et des personnages inquiétants aussi, car elle se retrouve vite dans des machinations qui la dépassent.

Je vous recommande ce roman si vous aimez les univers steampunk, les météorites et découvrir le personnage de Vinchka.

C’est la première fois que je parle d’un roman autoédité, je découvre progressivement ce domaine et j’ai de plus en plus envie de lire des auteurs et autrices qui proposent leurs ouvrages en autoédition Pour trouver ce roman, il faudra aller sur Amazon pour le commander en physique ou en ebook. Pour les lecteurices qui ne sont pas sur Kindle, envoyez un message à Astrid Sterin avec votre preuve d’achat et elle vous envoie une version ePub.

Livre chroniqué : Cité de foudre, Astrid Sterin, disponible : https://www.amazon.fr/Cit%C3%A9-Foudre-P%C3%A9r%C3%A9grinations-Lady-V%C3%AFnchka-ebook/dp/B09XWM7HNC

Pour aller + loin :

Le site d’Astrid Sterin : https://www.lastreetlaplume.fr/

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

Titre: Sound Effect from <a href=”https://pixabay.com/?utm_source=link-attribution&utm_medium=referral&utm_campaign=music&utm_content=6762″>Pixabay</a>

Contact :

Instagram @lacroqueusedelivrespodcast

Mail : lacroqueusedelivres@gresille.org

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Merci pour votre écoute.

A très vite, pour découvrir un nouveau livre à croquer… ou à dévorer !

Episode 44 – Déborder d’imagination avec Anne de Green Gables, de Lucy Maud Montgomery – “Anne With An E”

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Une lecture idéale pour l’été !

 Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Anne de Green Gables, de Lucy Maud Montgomery. Un roman connu notamment pour sa jolie édition aux éditions Toussaint Louverture et son adaptation en série “Anne with an E”.

C’est l’histoire de Matthew et Marilla Cuthbert, un frère et une soeur assez âgés qui vivent à Green Gables et qui cherchent à prendre un orphelin chez eux pour aider Matthew à la ferme. Le jour J, ce dernier va à la gare pour chercher ledit orphelin. Tout ne se passe pas comme prévu : à la gare, ce n’est pas un petit garçon qui attend, mais une petite fille. La bavarde et dramatique jeune fille va faire irruption dans leur vie calme et austère avec fracas et un flot de paroles.

C’est le genre de lecture charmante, qui fait du bien, repose et met un peu de magie dans le quotidien. Anne est un personnage haut en couleur, très drama queen, très serviable et qui finit par être attendrissante. Sa façon de voir le monde infuse délicatement tout au long du roman, et on voit les choses les plus prosaïques de son quotidien devenir merveilleuses grâce à son imagination débordante. Les personnages sont variés, attachants, et l’atmosphère paisible de la campagne de Nouvelle-Ecosse est confortable et douillette, malgré les bêtises et facéties d’Anne qui bouleverse son monde avec joie et énergie.

Ca faisait longtemps que j’avais envie de découvrir cet univers, et j’ai aimé l’humour de certains passages. La narration peint une galerie de personnages marquants, de la voisine commère de toute la ville à la très stricte Marilla, en passant par les élèves de l’école et le discret Matthew. La façon dont c’est écrit/ça a été traduit, m’a beaucoup plu. C’était délicat et joli tout du long. En tout cas, j’ai hâte de lire la suite et de découvrir les couvertures brillantes et poétiques qui accompagnent le reste des aventures de Anne et Green Gables. (pour information, sachez que les éditions monsieur Toussaint louverture sont des rééditions de classiques anglais : Anne de Green Gables est donc paru en 1908 à l’origine et a été retraduit et réédité en 2021 par cette maison d’édition !)

Je vous recommande Anne de Green Gables si vous voulez découvrir un univers poétique où l’imagination est le plus beau des talents et peut transformer le quotidien.

Livre chroniqué : Anne de Green Gables, éditions Monsieur Toussaint Louverture, 2020

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture : Trouvée sur Pixabay – Sound Effect from <a href=”https://pixabay.com/?utm_source=link-attribution&utm_medium=referral&utm_campaign=music&utm_content=6735″>Pixabay</a>

Sound Effect from <a href=”https://pixabay.com/?utm_source=link-attribution&utm_medium=referral&utm_campaign=music&utm_content=14627″>Pixabay</a>

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