Episode 47 – Apprendre à devenir un “citadin de demain” avec Capitale du Nord de Claire Duvivier

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Citadins de demain, le premier tome de la trilogie Capitale du Nord de Claire Duvivier.

L’histoire, c’est celle d’Amalia, une jeune aristocrate de Dehaven, une ville commerçante puissante. Cartésienne, éduquée dans la rigueur, par les sciences et les humanités et loin des contes qui nourrissent les imaginaires populaires. Pourtant, lorsque son meilleur ami Hirion décide de reproduire un vieux sortilège trouvé dans un livre, tout est ébranlé. La ville entre en ébullition, la situation est tendue avec les colonies, la guerre s’approche, la magie ressurgit, par touches. Et malgré toute son éducation et ses efforts, il est impossible de faire dévier le destin.

C’est un livre qui rend progressivement accro, par des touches de fantastiques qui prennent progressivement place dans l’univers si carré et rationnel d’Amalia. Je ne veux pas trop en dire au niveau de l’intrigue, mais sachez que c’est bien amené ! On sent progressivement que le rythme du roman devient de plus en plus rapide et inquiétant, qu’il est de plus en plus difficile d’expliquer les bizarreries qui entourent Amalia et ses deux amis, et ce, tout en découvrant progressivement les intrigues politiques de Dehaven et ses colonies. Les enjeux de classes sociales sont souvent rappelés, dans la mesure où un des amis d’Amalia, Yonas, n’est pas issu de l’aristocratie, ce qui fait un lien avec une partie de la ville qui est inconnue d’Amalia et Hirion, car très populaires. J’aime la façon dont c’est écrit : il y a de la distance, et on se retrouve dans la retranscription très rigoureuse des évènements par cette jeune fille qui voit que tout commence à lui échapper. Je me suis sentie très proche d’Amalia, qui a l’impression de ne pas réussir à dire comment elle se sent, quelles sentiments l’habitent, ce qu’elle veut. Le trio Amalia – Hirion – Yonas permet d’avoir trois personnalités très différentes et complexes, qui interagissent bien ensemble. Ca parle d’éducation, de jeunesse, de changements intérieurs et extérieurs, de légendes et de mutations sociales. Des thèmatiques variés qui m’ont beaucoup intéressée.

J’avais déjà aimé Un long voyage, le premier roman de la même actrice que j’avais beaucoup aimé et qui avait cette même atmosphère de voyage et où on sentait l’importance de la ville. C’est vrai qu’en finissant le premier tome de Capitale du Nord, je n’avais qu’une hâte : me jeter sur le suivant ! Il faut dire que la fin est très intense !

Ce n’est pas un roman de « high Fantasy » avec un univers magique très développé et complexe : on est plutôt sur de l’imaginaire accessible à un public qui n’est pas trop habitué. Les histoires politiques et sociales prennent plus de place que la magie en tant que telle, surtout au début. C’est une bonne porte d’entrée pour des lectrices ou des lecteurs qui ne seraient pas friand de Fantasy au premier abord, mais auraient envie de se frotter à de l’imaginaire. Je pense que les passionnés et moins passionnés d’univers fantastique peuvent y trouver leur compte !

Pour information, Capitale du Nord est une trilogie qui fait partie du cycle de La Tour de Garde avec Capitale du Sud, une autre trilogie écrite par Guillaume Chamanadjian, qui se passe donc dans une autre ville mais dans le même univers. J’ai hâte de lire Capitale du Sud pour voir les liens entre les deux trilogies ! Sachez que le tome 3 devrait sortir d’ici la fin d’année, donc ouf, il n’y a pas trop longtemps à attendre.

Je vous recommande Capitale du Nord si vous voulez découvrir la littérature de l’imaginaire adulte de manière progressive, ou si vous voulez vous plonger dans une trilogie de Fantasy urbaine française…Attention, au détour d’une rue, vous pourriez vous mettre à entendre des tambours inquiétants.

Je n’en dirais pas plus !

Vous avez lu ce livre ou la trilogie du même cycle, Capitale du Sud ? Vous avez aimé cette chronique ?

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Livre chroniqué : Capitale du Nord : Citadins de demain, Claire Duvivier, Aux forges de Vulcain, 2022

Musique du générique :

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Musique d’ambiance pour la lecture :

Titre: Aria Of The Sun (feat Andrea Krux)

Auteur: Rafael Krux

Source: https://www.kruxaudio.com/

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com

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Episode 46 – Travailler dans un centre de dépistage à la frontière italienne avec “Des vies orageuses” de Mathilde Gal et le collectif Tcholeyi

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Des vies orageuses, un roman écrit par Mathilde Gal et le collectif Tcholeiy aux éditions Le monde à l’envers.

L’histoire, c’est celle de deux personnes que le hasard fait se rencontrer. C’est celle de Sarah, jeune médecin qui commence un nouveau travail dans un centre de dépistage dans la région de Briançon, pas loin de la frontière avec l’Italie. Elle imagine un travail pépère qui lui permettra de faire la fête. Or, c’est étrange, beaucoup de personnes semblent donner la même adresse… Sarah se rend compte que ce travail n’est pas si plan-plan que ça, et que le centre demande bien plus de compétences humaines que prévu. C’est dans ce contexte qu’elle rencontre Idrissa, le deuxième point de vue de ce roman. Il vient de Guinée. Tout juste arrivé en France, il raconte son histoire à rebours, de la France en passant par l’Italie, la Méditerranée et la Libye. C’est un roman qui parle d’immigration bien sûr, mais aussi de relations humaines, d’injustices, de procédure Dublin, de traumatismes, de militantisme et burn-out militant, de violences sexuelles, physiques et mentales, d’exploitation de la misère humaine et d’administration obtus, entre autres. 

J’ai adoré ce roman, et je suis d’autant plus contente d’avoir eu un coup de coeur que je connais Mathilde et une des personnes du collectif Tcholeiy . Coucou à vous, Mathilde et Cécile si vous passez par là ! Et merci à Marion, du podcast la Page sensible, de m’avoir conseillé et prêté ce beau roman. D’ailleurs, si vous voulez avoir les coulisses de ce roman, je vous recommande l’épisode où Marion interviewe Mathilde qui raconte comment est né cet objet collectif. Le lien de cet épisode est : https://www.marionjoceran.fr/ecriture-collective-et-militante-sur-lexil-mathilde-gal/

Ce roman, il est poignant, il est drôle par moment, touchant souvent, il remue, il ne peut pas laisser indifférent. Les deux voix d’Idrissa et Sarah sont différentes, marquées, un homme noir immigré d’un côté et une femme blanche de l’autre, et ces deux voix racontent des histoires, pas uniquement les leurs mais celles de multiples « vies orageuses ». Le fait que ce soit beaucoup d’anecdotes réelles ou inspirées de faits réels fait froid dans le dos. Je trouve que c’est un roman essentiel, à mettre entre toutes les mains, pour voir à l’oeuvre le racisme souvent discret, fait de petites remarques, lorsqu’il est question du thème de l’immigration. C’est un livre qui permet de changer de regard sur l’immigration, l’exil et de permettre la compréhension des difficultés rencontrées par les personnes sans papier. L’angle abordé, qui commence par la santé, est super juste et donne une dimension souvent oubliée de l’exil. Le point de vue de Sarah permet à la lectrice ou au lecteur de voir l’évolution de ses idées reçues, son implication de plus en plus importante dans ces problématiques complexes, qui sont non seulement dans son domaine d’action principale, la médecine mais concernent aussi le logement, la nourriture, l’accès aux services publics etc. On ressort de cette lecture ébranlé, révolté par des histoires d’injustices et gonflé d’espoir quand même. C’est ça, la grande puissance de ce livre : de permettre de voir des facettes différentes d’une même situation, et de ne pas « juste » plomber l’ambiance, mais donner des pistes.

Je vous recommande ce livre si vous voulez partir à la rencontre de deux protagonistes différents et passionnants, lire une écriture à plusieurs mains, et chambouler vos préjugés sur la question de l’immigration et de l’accueil des migrants en France et en Europe.

Livre chroniqué : Des vies orageuses, de Mathilde Gal et le collectif Tcholeyi, aux éditions Monde à l’envers, 2023

Pour aller plus loin :

http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/des_vies_orageuses.html

https://www.marionjoceran.fr/ecriture-collective-et-militante-sur-lexil-mathilde-gal/

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Musique d’ambiance pour la lecture :Musique d’ambiance pour la lecture : Travels de Marie Wilhelmine Anders

https://ziklibrenbib.fr/chronique/2023/05/travels/

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Episode 45 – Avoir peur des météorites et vouloir s’élever dans la haute société avec Lady Vinchka – Cité de Foudre d’Astrid Sterin

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Cité de foudre, le premier tome des pérégrinations de Lady Vïnchka, d’Astrid Sterin (une duologie).

Lady Vinchka Orys cherche à se faire une place dans la haute société de Camérampe . Jeune bourgeoise de province fortunée qui s’est mariée à un noble désargenté, elle a pu partir de sa région natale pour arriver à la capitale. C’est d’autant plus important pour elle que jamais une météorite n’a frappé cette ville : or, Lady Vïnchka a très peur des météorites, qui détruisent tout en s’écrasant. Maintenant elle veut asseoir cette position sociale. Peut-être que pour y arriver il faut qu’elle renonce à son poste de journaliste dans une gazette pour se consacrer plus à son mari et aux mondanités ? Lorsque l’impossible se produit, Vinchka va se retrouver embarquée dans une aventure qui va bouleverser ses apriori… et la mettre en danger.

J’ai lu ce roman dans le cadre d’une lecture commune en juillet. Pour celles et ceux qui ne savent pas ce que c’est, il s’agit d’une lecture organisée, où tout le monde lit le même jour les chapitres demandés, pour avancer ensemble dans l’intrigue. Généralement, on peut discuter ensemble sur un forum (ici, Discord) de nos impressions. Astrid Sterin, l’actrice de ce roman, a proposé une LC, ce livre me tentait, donc me voilà lancée dans cette aventure livresque aux côtés de Vinchka !

J’ai aimé ce roman, et j’ai trouvé qu’il montait en intensité progressivement. Vinchka est un personnage ambitieux, parfois horripilant, souvent attachante, qui fait le nécessaire pour survivre et tirer son épingle du jeu dans une société où les femmes ont peu de marge de manoeuvre. L’ambiance steampunk est très réussie, et on déambule avec plaisir dans les différents lieux de l’intrigue en découvrant un mélange de technologie avancée et d’esthétique XIXe siècle. On découvre pêle mêle l’important Chambre Impériale d’Astronimie où travaille Lord Orys, les inventions loufoques et révolutionnaires de Marlie, l’organisation de Mirage, la Foudre… Bref, c’est un univers bien développé, qui se révèle progressivement à la lectrice ou au lecteur, et qui donne envie d’en savoir plus. Autour de Vinchka gravitent des personnages variés, on a vite nos petits chouchous ! Et des personnages inquiétants aussi, car elle se retrouve vite dans des machinations qui la dépassent.

Je vous recommande ce roman si vous aimez les univers steampunk, les météorites et découvrir le personnage de Vinchka.

C’est la première fois que je parle d’un roman autoédité, je découvre progressivement ce domaine et j’ai de plus en plus envie de lire des auteurs et autrices qui proposent leurs ouvrages en autoédition Pour trouver ce roman, il faudra aller sur Amazon pour le commander en physique ou en ebook. Pour les lecteurices qui ne sont pas sur Kindle, envoyez un message à Astrid Sterin avec votre preuve d’achat et elle vous envoie une version ePub.

Livre chroniqué : Cité de foudre, Astrid Sterin, disponible : https://www.amazon.fr/Cit%C3%A9-Foudre-P%C3%A9r%C3%A9grinations-Lady-V%C3%AFnchka-ebook/dp/B09XWM7HNC

Pour aller + loin :

Le site d’Astrid Sterin : https://www.lastreetlaplume.fr/

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Episode 44 – Déborder d’imagination avec Anne de Green Gables, de Lucy Maud Montgomery – “Anne With An E”

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Une lecture idéale pour l’été !

 Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Anne de Green Gables, de Lucy Maud Montgomery. Un roman connu notamment pour sa jolie édition aux éditions Toussaint Louverture et son adaptation en série “Anne with an E”.

C’est l’histoire de Matthew et Marilla Cuthbert, un frère et une soeur assez âgés qui vivent à Green Gables et qui cherchent à prendre un orphelin chez eux pour aider Matthew à la ferme. Le jour J, ce dernier va à la gare pour chercher ledit orphelin. Tout ne se passe pas comme prévu : à la gare, ce n’est pas un petit garçon qui attend, mais une petite fille. La bavarde et dramatique jeune fille va faire irruption dans leur vie calme et austère avec fracas et un flot de paroles.

C’est le genre de lecture charmante, qui fait du bien, repose et met un peu de magie dans le quotidien. Anne est un personnage haut en couleur, très drama queen, très serviable et qui finit par être attendrissante. Sa façon de voir le monde infuse délicatement tout au long du roman, et on voit les choses les plus prosaïques de son quotidien devenir merveilleuses grâce à son imagination débordante. Les personnages sont variés, attachants, et l’atmosphère paisible de la campagne de Nouvelle-Ecosse est confortable et douillette, malgré les bêtises et facéties d’Anne qui bouleverse son monde avec joie et énergie.

Ca faisait longtemps que j’avais envie de découvrir cet univers, et j’ai aimé l’humour de certains passages. La narration peint une galerie de personnages marquants, de la voisine commère de toute la ville à la très stricte Marilla, en passant par les élèves de l’école et le discret Matthew. La façon dont c’est écrit/ça a été traduit, m’a beaucoup plu. C’était délicat et joli tout du long. En tout cas, j’ai hâte de lire la suite et de découvrir les couvertures brillantes et poétiques qui accompagnent le reste des aventures de Anne et Green Gables. (pour information, sachez que les éditions monsieur Toussaint louverture sont des rééditions de classiques anglais : Anne de Green Gables est donc paru en 1908 à l’origine et a été retraduit et réédité en 2021 par cette maison d’édition !)

Je vous recommande Anne de Green Gables si vous voulez découvrir un univers poétique où l’imagination est le plus beau des talents et peut transformer le quotidien.

Livre chroniqué : Anne de Green Gables, éditions Monsieur Toussaint Louverture, 2020

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Episode 43 – Relier des livres et mener l’enquête avec La relieuse du gué d’ Anne Delaflotte Mehdevi

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque c’est La relieuse du gué de ANNA DELAFLOTTE MEHDEVI. Merci à Noémie @dame_oiselle.de.papier pour sa recommandation avisée et le prêt du livre !

Marguerite est une jeune relieuse qui officie dans un petit village de Dordogne. Sa vie est paisible, et elle profite d’une matinée calme et pluvieuse pour ranger son atelier. C’est à ce moment qu’un homme entre dans sa boutique avec un livre à faire relier de toute urgence. Sans donner son nom, l’homme dépose le livre et disparaît. C’est inhabituel : normalement, Marguerite ne lit pas les livres déposés par ses clients mais là, sa curiosité est piquée. S’ensuit une enquête pour découvrir « qui est cet homme » et « qu’est-ce que ce livre ? ». La relieuse sera accompagnée par les artisans de sa rue, qui lui donneront chacun un coup de main à leur manière.

J’ai trouvé ce roman calme et reposant. L’ambiance est réussie et j’ai apprécié les détails du travail de relieuse. Les personnages sont marquants, et c’est une galerie bigarrée qui se révèle progressivement au cours du roman. Marguerite est plutôt attachante dans son envie de comprendre et de rassembler les pièces du puzzle. On comprend que relieuse est une reconversion professionnelle après une vie parisienne chargée et je trouve que son envie de se faire sa place dans cette campagne, que tout se passe bien, est bien retranscrite.

Je vous le recommande si vous vous posez des questions sur le travail de relieur et si vous cherchez une enquête calme qui vous emmène dans les recoins de la Dordogne. C’est un bon roman d’été, à l’écriture douce, et il y a un deuxième tome que j’ai hâte de découvrir.

Vous avez lu ce livre ou vous avez envie de le lire ?

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Livre chroniqué : La relieuse du gué, d’Anne Delaflotte Mehdevi, éditions Acte Sud, 2013

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Musique d’ambiance pour la lecture/ Bruitages récoltés sur

https://lasonotheque.org/detail-0229-clavier-d-ordinateur.html

https://lasonotheque.org/detail-0740-pluie-et-orage-2.html

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Episode 42 – Revendiquer le trône du Royaume de Pierre d’Angle, avec L’art du naufrage de Pascale Quiviger

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est le tome 1 de la saga jeunesse Le royaume de Pierre d’Angle, L’art du naufrage, de Pascale Quiviger. C’est un de mes coups de coeur 2021, j’avais dévoré les 4 tomes pendant l’été et j’étais tombée amoureuse des personnages et de l’univers.

L’histoire, c’est au départ celle de Thibault, prince héritier d’une île, le royaume de pierre d’angle, qui rentre chez lui après avoir navigué plusieurs années. Mais le Royaume de Pierre d’Angle est plein de danger et le bâteau accueille un passager clandestin qui va emmener le prince vers des rivages inconnus.

Mon résumé de l’intrigue est volontairement flou. Je n’ai pas envie de trop en dire. Ce premier tome a un rythme bien plus lent que les suivants, un rythme de croisière (oui, je fais la blague vu qu’on reste longtemps sur un bâteau). On y suit tranquillement Thibault, Ema, et plusieurs personnages incroyables, dans ce retour épique vers Pierre d’Angle. Entre machinations politiques, folie, histoire d’amour et malédiction passée sous silence on rentre progressivement dans l’ambiance de cette île qui semble parfaite de l’extérieur mais qui cache bien des secrets. J’ai aimé le fait que progressivement, l’univers se révèle à nous et le fait que la narration soit plus lente ne m’a pas gêné.

Les personnages sont incroyables. Ils sont attachants, drôles, courageux ou détestables, mais tous semblent prendre vie devant nous. Le fait que le Royaume ne soit pas ce qu’il paraisse de l’extérieur est très bien amené. C’est vraiment une saga qui gagne en complexité au fil des tomes, et je vous conseille d’enchaîner le tome 3 avec le dernier tome, de peur d’être en sensation de manque !

J’ai beaucoup aimé le style de l’autrice, qui nous permet d’être happé de manière très rapide dans cette histoire et de construire un univers intriguant. Pour information, ce n’est pas une traduction vu que Pascale Quiviger est québécoise : c’est chouette d’avoir des autrices aussi talentueuses en fantasy de langue française.

Pour ne rien gâcher, les couvertures sont superbes.

Bref, qu’attendez-vous pour rejoindre le royaume de Pierre d’Angle ?

Je vous recommande le Royaume de Pierre d’Angle si vous voulez une lecture facile et addictive, dans un style travaillé, avec des personnages attachants et un bel univers. Bref, c’était un coup de coeur et je vous envie de pouvoir découvrir cette si jolie lecture pour la première fois !

Vous avez lu le Royaume de Pierre d’Angle ? Vous voulez le lire ? Vous pouvez partager votre avis sur Instagram @lacroqueusedelivrespodcast tout attaché ou par mail lacroqueusedelivres@gresille.org. Les informations sont dans la description de l’épisode.

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Livre chroniqué : Le Royaume de Pierre d’Angle, Pascale Quiviger, éditions Rouerge (collection Epik) ou Gallimard (poche)

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Musique d’ambiance pour la lecture : Bruitages océan de la sonothèque https://lasonotheque.org/detail-0595-vent.html

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Episode 41 – Traquer un tueur en série en adoptant le point de vue des victimes, avec Ces femmes-là d’Ivy Pochoda

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Ces femmes-là, un thriller écrit par Ivy Pochoda.

L’histoire, c’est celle d’une série de meurtre, une première fois en 1999 puis de nouveau en 2014. Même mode opératoire, même population ciblée : les femmes qui travaillent dans la rue, les danseuses, les prostituées, surtout les femmes noires, métisses ou latinas. Celles qui font le trottoir, s’habillent de vêtements courts et moulants, qui sont des putes ou ont l’air de pute selon les personnes qui passent devant. Est-ce que c’est le même tueur ? Un tueur en série ? Pourquoi ? Pourquoi cette pause de 15 ans ? On suit la mère d’une victime de 1999, une inspectrice moquée par sa hiérarchie, une jeune femme qui se pose des questions sur son travail de serveuse dans une discothèque, une photographe qui cherche à donner de la vie à ses photos, une femme qui a survécu en 1999 mais en garde des séquelles. Des femmes laissées pour compte qui ne comptent vraiment pour personnes, qui restent des proies, souvent, qui ne sont pas crues car traumatisées, paranoïaques, droguées, prostituées. Plusieurs femmes, qui parlent chacune de leur histoire, de leurs croyances, de leur peur, de leur impuissance.

Ces femmes-là, c’est un thriller féministe, un roman choral, une critique de la société étatsunienne. Plusieurs narratrices racontent leur histoire et nous font avancer dans celle du roman : ces voix, elles disent l’indignation, la rage, la précarité, l’addiction, la violence, le déni, l’injustice, la résignation, les moqueries, les moments de solidarité aussi.

C’est un roman haletant et choquant, violent par moment, percutant toujours grâce à la langue crue de beaucoup de personnages et leur réalité à toutes. Le fait que ce polar avance dans son intrigue avec le point de vue des victimes ou futures victimes et des dommages collatéraux sur leurs familles est assez original et m’a plu. Je vous le recommande si vous voulez rôder dans les quartiers pauvres de Los Angeles avec le lieutenant Perry et prouver qu’il y a un lien entre les meurtres de 2014 et ceux de 1999. Pour cela, il faudra vous plonger dans ce thriller sociologique haletant.

Vous avez lu ce livre ? Vous lisez souvent des thrillers ? Si oui, que me conseillez vous ? C’est la première fois que je parle d’un thriller, j’espère que ça vous a plu !

Merci pour votre écoute

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Livre chroniqué :

Ces femmes-là, Ivy Pochoda, Editions Globe, 2023

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Musique d’ambiance pour la lecture : Bruitages et sons trouvés sur : https://lasonotheque.org/search?q=hopital/

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Episode 40 – Manon nous présente une des histoire d’amour les plus célèbres de l’Orient avec Majnoun et Leïli, chant d’outretombe de Yann Damezin

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Avant de commencer : Je suis ravie d’accueillir pour cet épisode une invitée super chouette, qui va vous partager une de ses dernières découvertes artistique et littéraire, une des histoires d’amour les plus célèbres de tout l’Orient !

Je laisse mon amie Manon vous présenter l’oeuvre à croquer aujourd’hui 🙂

Je vous accueille avec plaisir sur l’émission, contactez moi !

***

Bonjour, je m’appelle Manon et aujourd’hui je vais vous parler d’un roman graphique qui m’a subjuguée : il s’agit de Majnoun et Leïli, chant d’outretombe, une œuvre de Yann Damezin parue en octobre dernier aux éditions La Boîte à Bulles.

Cette œuvre nous parle d’une histoire d’amour. Mais pas n’importe laquelle : une des histoires d’amour les plus célèbres de tout l’orient.

Allez, je vous raconte…

Au coeur du désert, parmi les bédouins, la jeune Leïli aime Qaïs. Et le jeune Qaïs aime Leïli. Mais Qaïs aime d’un amour qui le déborde, un amour qu’il chante nuit et jour, qui lui inspire d’innombrables poèmes, un amour de fou. Si bien qu’au village on le surnom bientôt « Majnoun », le fou de Leïli.

Les parents des jeunes gens jugent cette passion beaucoup trop déraisonnable et s’opposent à leur mariage.

C’est le début de la tragédie : Majnoun devient alors fou d’amour et de douleur, et sa poésie le déborde d’autant plus, plus belle encore, charmant les humains comme les bêtes.

Il s’exile dans le désert. Et lorsqu’il apprend que Leïli a été donnée en mariage à un autre, il en meurt.

Mais Majnoun ne parvient pas à quitter celle qu’il aime : prisonnier entre deux mondes, il exhorte Leïli à le rejoindre pour toujours.

Mais Leïli a elle aussi son mot à dire.

Vous l’aurez compris, c’est une histoire d’amour impossible à la Roméo et Juliette.

Et c’est une histoire qui nous vient de loin ! Majonnoun et Leili (connu aussi sous le nom de Majnoun et Leïla) est un long poème qui trouve ses racines chez les bédouins arabes, puis qui s’est propagé au fil des siècles dans tout l’orient.

Celui qui l’a véritablement immortalisée, c’est le poète perse Nezami au XIIe siècle. Un auteur incontournable de la littérature orientale.

Le mythe ne se répand pas seulement par les mots mais aussi par les images qui les illustrent, les fameuses miniatures persanes, aux couleurs vives et à la géométrie harmonieuse.

L’auteur Yann Damesin est justement passionné par la culture persane : il en apprend la langue, a beaucoup voyagé en Iran. Depuis très jeune il est hanté par l’histoire de Majoun et Leïli.

Son travail est ici incroyable, c’est celui d’un artiste complet, à la fois traducteur, poète, dessinateur.

S’appuyant plusieurs versions, il adapte l’histoire de Majnoun et Leïli dans une forme poétique bien française, l’alexandrin.

C’est tellement beau… que je me suis retrouvée à lire à voix haute, murmurant les vers pour mieux savourer le bercement du rythme, des sonorités et la beauté des images. Des images surprenantes pour mon imaginaire imprégné de culture occidentale !

Des images qui explosent tout en couleur grâce au dessin de Yann Damezin. Il s’inspire justement des miniatures persanes, tout en gardant son propre style.

Si à ce stade, en m’écoutant, vous pensez que c’est une histoire gnangnan avec des images un peu lisses, détrompez-vous : c’est un récit puissant, la poésie et le dessin se déversent sur nous comme une végétation sauvage. Lorsque Majnoun meurt, les animaux qui mangent son corps absorbent sa poésie : et tous répandent son chant. Et lorsqu’ils meurt à leur tour, le chant se transmet aux larves qui les dévorent, ce qui donne au fil des pages un chant d’amour et d’insectes qui vient grouiller en nous.

Si à ce stade, en m’écoutant, vous vous dites « encore un récit où l’homme parle, et la femme se tait… » détrompez-vous. Leïli n’est pas une muse muette, et Yann Damesin lui donne toute sa place, avec justesse. Dans le contre-chant final, c’est à elle que revient le mot de la fin.

Je vous le conseille autant pour découvrir une histoire culte de la culture arabo-persane, que pour vous éblouir de mots et d’images somptueuses. Tout est tellement dense que c’est une œuvre à lire, à relire, et bien-sûr à croquer.

Manon

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Livre chroniqué : Majnoun et Leïli, chant d’outretombe, une œuvre de Yann Damezin parue 2022 aux éditions La Boîte à Bulles.

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture

Sarah Page Voda, Danse des serpents

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Contact :

Instagram @lacroqueusedelivrespodcast

Mail : lacroqueusedelivres@gresille.org

Si vous voulez être invité-e dans le podcast comme Manon ou me faire un retour, n’hésitez pas ! Je serais ravie de vous accueillir et de découvrir des livres qui vous ont touché !

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Merci pour votre écoute.


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A très vite, pour découvrir un nouveau livre à croquer… ou à dévorer !

Episode 39 – Chronique des lectures du mois passé #9 – juin 2023 – Spécial héroïnes légendaires et mythologiques

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Pfiou, compliqué de sortir un épisode cette semaine ! Désolée si je bafouille, j’ai fait mon maximum pour cet épisode thématique !

La description comporte la transcription de l’épisode pour les personnes sourdes ou malentendantes 🙂

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Bonjour, bonsoir et bienvenue dans cette 9e chronique des lectures du mois passé.

Aujourd’hui, comme prévu une fois par mois, je vais vous parler rapidement de quelques lectures qui m’ont marquées pendant le mois de juin 2023. Pour changer un peu et parce que mes lectures du mois convenaient bien, j’ai décidé de faire un épisode thématique : Je vais donc vous parler de trois livres, qui ont tous pour thématique une héroïne issue de la mythologie ou de légende.

– Galatée de Madeline Miller : Il est impossible de parler de réécriture de mythologie sans parler de Madeline Miller, connue notamment pour Le Chant d’Achille et Circé, qui sont deux très bons romans, que j’avais beaucoup aimé et que je vous conseille si le thème vous intéresse. Le dernier livre de cette autrice, c’est donc cette nouvelle qui a pour protagoniste principale Galatée. Une réécriture percutante du mythe de Pygmalion, l’homme qui a sculpté une sculpture de femme dont il est tombé amoureux, ce qui a tant ému Aphrodite qu’elle a donné vie à la statue en question, que l’homme avait donc sculpté sur mesure. Galatée devient la martyre d’un mari violent et abusif, qui l’emprisonne. J’ai trouvé que c’était bien moins addictif que Circé, mais bien écrit tout de même et sympathique à grignoter une soirée où on veut une histoire courte.

– Lavinia d’Ursula K Le Guin : C’est le premier roman que je lis de cette autrice qui est plutôt connue pour ses romans de science fiction normalement. J’ai beaucoup aimé cette histoire, du point de vue de Lavinia, qui ne parle jamais et est juste évoquée dans l’Enéide de Virgile. Ici, on découvre l’histoire de Lavinia et Virgile, l’histoire d’une femme qui a déclenché une guerre, cette fois-ci pour avoir choisi un homme plutôt qu’un autre, contrairement à la fameuse Hélène qui s’est faite enlevée. On découvre l’histoire de Lavinia d’une manière originale. En effet, cette dernière est vite au courant qu’elle est un personnage de fiction… Ca donne des moments très beaux sur les personnages féminins et leur rôle, et des réflexions sur le rôle du destin dans la vie d’une femme à l’époque, une femme de papier encore plus car elle n’a pas vraiment de voix.

– Morgane Pendragon : On traverse les époques pour arriver sur une réécriture de la légende arthurienne. Ici, c’est Morgane qui arrive à sortir l’épée de la pierre et devient reine après la mort de son père Uther Pendragon. Entre arrivée de la nouvelle religion chrétienne, la guerre et le besoin de faire reconnaître sa légitimité dans un milieu d’hommes de pouvoir, c’est un destin compliqué qui attend la nouvelle reine de Bretagne. En grande fan de la légende du roi Arthur (et de la série Merlin), j’avais très envie de le lire depuis sa sortie, et j’ai bien aimé cette lecture. On suit les points de vue de jeune reine et son amant, Arthur. Si le début était un peu lent à mon goût, le rythme s’accélère ensuite et j’ai trouvé que les relations entre les personnages, et la réécriture de cette légende bien menées. Le poids de la religion est intéressant et je crois que c’est ça qui m’a le plus accroché : les intrigues politiques et religieuses, les manipulations des uns et des autres. Je vous recommande ce roman si vous aimez la légende arthurienne et que vous voulez lire des scènes de combat épiques avec des chevalières.

C’est tout pour ce mois-ci Vous avez lu un de ces livres ? Vous voulez en lire certains ? Cette sélection de romans aux héroïnes légendaires ou mythiques vous a plu ? Vous pouvez partager votre avis sur Instagram @lacroqueusedelivrespodcast tout attaché ou par mail lacroqueusedelivres@gresille.org. Les informations sont dans la description de l’épisode.

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A très vite, pour découvrir un nouveau livre à croquer… ou à dévorer !

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Livres chroniqués :

Galatée de Madeline Miller, Editions Calmann-Levy, 2023

Lavinia d’Ursula K Le Guin, Editions L’Atalante 2011

Morgane Pendragon, de Jean Laurent del Socorro, Albin Michel, 2023

Musique du générique :

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Episode 38 – S’intégrer à tout prix dans Pour que je m’aime encore, de Maryam Madjidi

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Pour que je m’aime encore, un roman autobiographique de Maryam Madjidi.

L’histoire, c’est celle d’une adolescente iranienne qui vit en France et qui a une envie, viscérale, qui constitue le fil rouge du roman : s’intégrer. Que ce soit physiquement, en correspondant aux critères de beauté, ou par les références culturelles en passant par les marques appréciées par ses camarades autour d’elle, ou encore en intégrant ce qui est considéré comme l’élite : les classes prépa. Bref, l’intégration a de multiples facettes C’est un roman construit par saynettes, qui aborde chacune un sujet, comme d’innombrables photographies d’un moment et d’une émotion. Ce livre, déjà, il est très drôle. J’ai adoré le ton de l’autrice, qui parle avec beaucoup d’autodérision et de tendresse de la catastrophe ressentie qu’est son mono-sourcil, des échecs face aux tentatives d’occidentaliser ses cheveux, et autres épisodes savoureux. J’ai franchement ri face au franc parler de la narratrice, avec son langage adolescent et ce qui est vécu comme des catastrophes insurmontables sur le moment. Ce portrait d’adolescente qui a soif de vivre est dressé avec humour et aussi beaucoup de tendresse et ça m’a plu.
Sous ces piques envers l’ado, il y a aussi ses déceptions et ses espoirs. C’est ce qui m’a touché.

Maryam Madjidi conjugue à cette fresque, une critique acide et acerbe de l’Education nationale et du fameux ascenceur social en France. En parlant des ZEP, des professeurs haut en couleur, des quotas mais aussi de la difficulté à s’intégrer parmi “l’élite” de l’hypokhâge au lycée Fénélon à Paris, elle aborde avec pudeur les espoirs déçus d’une adolescente pour qui traverser le périph était synonyme de normalité. La narratrice ne donne pas de leçon. Elle dit seulement ce qui se passe.

Si je vous recommande ce livre pour sa plume fluide et les atermoiements comiques d’adolescente (parce que c’est ce qui moi m’a touché et m’a marqué), sachez qu’il est plus profond que ça ! Je vous recommande ce roman si vous aimez les narratrices adolescentes drôles et attachantes, et si vous voulez un livre à la fois bien écrit et découvrir un récit d’apprentissage, qui raconte la scolarité, les initiations culturelles, amoureuses, sexuelles d’une ado qui vit à Drancy et rêve de s’évader.

Livre chroniqué :

Pour que je m’aime encore, de Maryam Madjidi, Points, 2022

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance : Pas libre de droit cette fois-ci !

Céline Dion, Pour que tu m’aimes encore

(parce que c’était trop drôle comme scène pour ne pas la mettre !)

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