Episode 57 – Se lancer sur les pas de familles déportées pendant la Shoah, avec “Le bureau d’éclaircissement des destins” de Gaëlle Nohant

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est le Bureau d’éclaircissement des destins, un roman de Gaëlle Nohant.

Irène, une femme française qui vit en Allemagne depuis quelques années, divorcée, a un travail un peu atypique : elle travaille à Archives Arolsen, anciennement l’International Tracing Service, le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. En 2016, l’objectif d’Irène est de trouver les propriétaires ou la famille de victimes de camps de concentration, le tout à partir d’un objet, même le plus insignifiant aux premiers abords. Il s’agit d’un travail dévorant, obsédant, où elle se lance à corps perdu et où elle croise les fantômes de Wita, une jeune polonaise, Lazar qui a changé de nom, et, plus proche d’elle, son amie et collègue décédée, Eva. Un livre historique richement documenté, passionnant, regorgeant d’anecdotes glaçantes et de moments d’humanité, posant la question de « comment ne pas oublier l’horreur ? ». Ce roman parle d’antisémitisme, de nazisme, d’archives et de relations humaines, mais aussi de transmission et de deuil intergénérationnel.

Ce roman, en fait, il foisonne, il parle de tant de choses liées à la guerre et aux génocides sous le régime nazi, il bourdonne d’informations et de vies qui palpitent entre les pages. Je me suis vite attachée à Irène, qui a l’impression d’être responsable de son divorce, et qui cherche de manière obsessionnelle les héritiers et héritières des personnes déportées. Quitte à disparaître sous ce travail de quête et ne pas se demander pourquoi elle est arrivée là. Car après tout, dans ce travail particulier, en lien avec la mémoire, il y a toujours une réponse à une question intime qu’on cherche.

C’est un roman touchant, essentiel, qui montre à quoi servent les archives et surtout celles de cette période : à montrer que ces personnes ont existé, qu’elles ont subi des choses terrifiantes, inimaginables. On découvre ce centre rempli de plus de 30 millions de documents, destinés à rétablir une justice pour les victimes ou leur famille. Les enquêtes d’Irène, entre archives et investigations, se mêlent habilement et le roman est très prenant, les personnages marquants. C’est l’équilibre parfait entre le romanesque et l’historique, sans atténuer ou dénaturer le thème de la Shoah, le roman le met en valeur. Histoires de vies personnelles se mêlent à l’Histoire avec un grand H avec beaucoup de tact et de délicatesse, sans enlever de leurs difficultés et de l’horreur. Même si la Shoah était marquée par le fait de vouloir effacer les individus, supprimer les traces de leur passage sur Terre totalement, ce type de roman montre à quel point les archives et les témoignages sont essentiels pour garder un lien et une mémoire vive de cette période historique.

Ca fait deux fois que je lis un livre sur le thème de la Shoah cette année, et j’ai trouvé que c’était à chaque fois un un très beau roman. Il a fait écho, dans un tout autre style et un ton entièrement différent, avec Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon. Je vous recommande chaudement Le bureau d’éclaircissement des destins si vous voulez découvrir Irène et les vies incroyables et tragiques des personnes qu’elle recherche.

Livre chroniqué : Le bureau d’éclaircissement des destins, Gaêlle Nohant, éditions Grasset, 2023

Conseil lecture : Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

Titre: heklAa – Vik, dispo ici : https://blackhill1.bandcamp.com/album/rivers-shores

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Episode 56 – Etre une prodige aux échecs avec Le Jeu de la dame de Walter Trevis

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Le jeu de la dame de Walter Trevis. C’est le livre qui a été à l’origine de l’adaptation en série The Queen’s Gambit sur Netflix !

C’est l’histoire de Beth Harmon, orpheline étasunienne renfermée sur elle même, qui se découvre un talent et une passion pour les échecs. Elle est brillante et va monter les échelles des concours d’échec nationaux et internationaux. Mais tout ne se joue pas sur un plateau de 64 cases noires et blancs : derrière le jeu, se cachent des intrigues politiques notamment entre les USA et l’URSS, et beaucoup de misogynie. Beth devra affronter ses propres démons et des adversaires redoutables pour être à la hauteur.

C’est simple : j’ai eu du mal à reposer le livre. Il était écrit d’une manière très fluide, addictive, j’avais toujours envie de connaître la suite. Je me suis intéressée aux échecs, aux techniques qu’apprend Beth et je me suis même mise à apprendre le jeu suite à cette lecture. Elle m’a vraiment happé ! Le personnage de Beth est plein de failles et de lumières, un portrait subtil d’une femme géniale dans un milieu qui a du mal à lui faire une place. J’ai aussi appris des choses sur les orphelinats aux USA en 1950/60 : on donnait aux enfants des cachets pour les rendre plus dociles. Et lorsque cette pratique a été condamnée, les enfants se sont retrouvés subitement en pleine désintoxication contre leur gré ! Une enfant passionnée, baladée de l’orphelinat à une famille en toc, ce sont les échecs qui sont toujours sa bouée de sauvetage … ainsi que des addictions diverses et variées. Beth est butée, obstinée, mauvaise perdante, elle veut gagner, elle sait qu’elle est brillante et elle veut le montrer aux autres. Et on s’attache beaucoup à cette femme qui semble parfois distante, souvent peu sensible et seule, parce qu’on la suit depuis ses huit ans et ses premiers pas vers un jeu qui révèle son talent.

Je vous conseille ce roman si vous avez aimé la série, si vous cherchez une lecture facile et addictive, et si vous n’avez pas peur de vous retrouver happé par les échecs. A vos risques et périls !

Livre chroniqué : Le jeu de la dame de Walter Trevis, éditions Gallmeister 2021

Une chronique qui dit que ce roman « se lit comme un thriller » ! : https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/roman/le-jeu-de-la-dame-le-roman-de-walter-tevis-qui-a-inspire-la-serie-a-succes-se-lit-comme-un-thriller_4639693.html

Musique du générique :

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Musique d’ambiance pour la lecture :

Tajemství · Alen · Alena Karkošková · Alena Karkošková · Martin E. Kyšperský

Alen

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Episode 55 – Chroniques des lectures du mois passé #12 – octobre 2023 – Automates et fiançailles, Inheritance Games, Le désert des couleurs et le Coeur en braille

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Bonjour, bonsoir et bienvenue dans cette 12e chronique des lectures du mois passé. Aujourd’hui, comme prévu une fois par mois, je vais vous parler rapidement de quelques lectures qui m’ont marquées pendant le mois d’octobre 2023.

4 lectures sont au programme de l’épisode du jour, dont un coup de coeur !

Tout d’abord, je veux vous parler de Automates et Fiançailles, un super roman de l’autrice Astrid Sterin .

J’avais beaucoup aimé sa duologie Les pérégrinations de Lady Vinchka dont je vous avais parlé dans une chronique précédente. Et j’ai eu la chance de lire en avant première en service presse. Je l’ai donc reçu gratuitement et avant sa publication officielle 🙂 Le podcast ne parle que de livres que j’ai aimé, et je suis donc ravie de pouvoir consacrer un épisode à ce roman qui mêlant fantastique, aventure, robots et romance !

L’histoire, c’est celle de Gisèle, étudiante en dernière année dans une école de Mécamagie (qui mélange donc magie, potions et automates et biomécanismes), qui est fiancée à Albert. Albert, elle ne l’a jamais rencontré, c’est un mariage arrangé, mais elle le trouve fort beau, et elle voit déjà à quel point il est fait pour elle. C’est donc la douche froide lorsque ses parents lui annoncent que finalement, c’est sa soeur, la brillante Charlotte, qui va finalement se marier avec son fiancé. Dévastée, Gisèle va finalement se lancer dans un projet fou pour récupérer son fiancé… et elle n’est pas la seule à vouloir perturber ce mariage !
Franchement, Gisèle n’est pas facile au début : elle est très naïve et fleur bleue, très cartésienne et elle voit son avenir tout tracé, au bras de son mari jeune et beau, diplômée de son école de Mécamagie et avec un travail stable à la maréchaussée. Gisèle est la cadette et elle est constamment comparée à sa grande soeur, Charlotte, qui est toujours mieux qu’elle selon les autres : brillante dans les études, libre et imprévisible, cette dernière a marqué les esprits de tout le monde, et c’est lourd à porter pour Gisèle. Le fait que son fiancé ne lui soit plus promis est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et sortir la sage Gisèle de ses gonds. J’ai trouvé son évolution super intéressante et bien fichue, on s’attache de plus en plus à elle dans toutes les péripéties qu’elle affronte. J’ai aimé le décalage entre Gisèle et Albert, l’univers steampunk, la division entre les adorateurs des anges et des démons (qui est bien mise en toile de fond du roman) et les automates que j’ai trouvé très attachants Le personnage de Charlotte m’a intrigué et j’ai TROP HATE de lire le tome 2 du point de vue de la deuxième soeur de la famille Firarre ! Et cette fin… aaah ! Le concept de mariage-arrangé-que-la-fiancée-veut-sauver-même-si-c’est-un-mariage-arrangé m’a beaucoup plu et surprise, c’est un angle inhabituel, mais ça convient bien à Gisèle et ses envies de prince charmant ! Vraiment, ce roman a été un coup de coeur ! J’ai adoré l’ambiance, et je l’ai dévoré en 2 jours. J’ai fini ce roman en sachant que c’était une duologie, et en voyant le nombre de pages diminuer je savais que j’aurais très envie de me procurer vite la suite. Bref ! Un très chouette roman, que je vous recommande chaudement pour accompagner votre automne de quelques robots et décoctions magiques.
Je vous mets toutes les informations pour trouver ce roman dans la description ! MERCI Astrid pour ta confiance 🙂

Pour se procurer le roman, c’est ici : https://www.amazon.fr/Automates-Fian%C3%A7ailles-M%C3%A9cagiciennes-Astrid-St%C3%A9rin-ebook/dp/B0CKJ6Y7WB

Ensuite, j’ai dévoré le blockbuster littéraire (oui, j’appelle ça comme ça)(et oui, on dit bestseller, mais il y a un côté visuel !) Inheritance games de Jennifer Lynn Barnes. Au programme : une histoire d’enquête autour d’Avery, qui est une adolescente orpheline recueillie par sa soeur et qui vit dans une très grande précarité. Jusqu’au jour où elle apprend que l’homme le plus riche du monde lui a légué toute sa fortune (plusieurs milliards de dollars), au détriment de sa famille à lui ! Tout ceci est à elle si et seulement si elle vit pendant un an dans la même maison que toute la famille lésée. Pourquoi a-t-elle été choisie par cet homme qu’elle ne connaissait pas ? Quels secrets cachent la famille et notamment les petits-fils,qui vivent dans la même maison qu’elle ? Et surtout… quel jeu vient de lancer le défunt multi milliardaire ? Une enquête haletante autour de l’héritage, avec un triangle amoureux qui ne m’a pas convaincu une seconde. Mais ayant englouti les 3 premiers tomes de cette saga en 4 tomes à la vitesse de la lumière, je voulais quand même vous en parler !

On change d’univers avec la BD Le coeur en braille de Joris Chamblain, illustré par Anne-Lise Nalin, dont j’avais beaucoup entendu parler. C’est une histoire mignonne avec pour protagoniste Marie-José, une jeune fille très douée en violoncelle, et Victor un jeune garçon qui n’a pas confiance en lui et qui vit difficilement l’adolescence. Lorsqu’une amitié (et même un peu +) se développe entre eux, Marie-José finit par lui avouer qu’elle cache à tout le monde le fait que la maladie dont elle est atteinte avance plus rapidement que prévue. Bientôt elle sera aveugle. Elle demande alors à Victor d’être ses yeux pour que sa cécité ne soit pas remarquée. Une BD mignonne, que j’ai dégusté un matin au petit-déjeuner avant de commencer ma journée, et que j’ai trouvé douce et sympathique.

Remarque que j’ai pas dit dans l’épisode : A priori, c’est un roman de Pascal Ruter à l’origine ! Les illustrations apportent une vraie douceur à cette petite histoire.

J’ai également lu Le désert des couleurs un roman de science-fiction de Aurélie Wellenstein grâce à la SNCF : le retard conséquent d’un train m’a permis de lire d’une traite ce livre étrange. On se situe dans un désert de couleurs, où chaque grain de sable est un souvenir et où les humains perdent la mémoire. Deux personnes vont être désignées pour faire partie d’une exploration, et essayer de trouver une fin au désert, afin que l’humanité puisse survivre et ne finisse pas ensevelie sous le sable du désert. C’est un conte philosophique pour adolescent-es qui se lit bien et qui évoque les extinctions de masse de la biodiversité et la complexité des relations familiales. Attention, il aborde un sujet sensible qui peut spoiler le roman : je vous l’indique en description pour celles et ceux qui veulent savoir avant de se lancer. C’était une lecture rapide et sympathique, j’ai trouvé ça très chouette.

ATTENTION, SUJET SENSIBLE QUI PEUT HEURTER DES LECTEURICES : Ce livre parle d’inceste

C’est tout pour ce mois-ci Vous avez lu un de ces livres ? Vous voulez en lire certains ? Dis moi sur Instagram ou par mail ! J’ai hâte d’avoir ton avis 🙂

***

Livres chroniqués :

– Je veux de la romance, des robots et de la magie, dans une intrigue prenante ? Automates et Fiançailles, d’Astrid Sterin, disponible ici : https://www.amazon.fr/Automates-Fian%C3%A7ailles-M%C3%A9cagiciennes-Astrid-St%C3%A9rin-ebook/dp/B0CKJ6Y7WB

– Je veux un livre addictif (mais avec un trio amoureux peu convaincant) ? Inheritance Games de Jennifer Lynn Barnes éditions Pocket Jeunesse

– Je cherche une BD mignonne ? Le coeur en braille de Joris Chamblain, illustré par Anne-Lise Nalin éditions Dargaud

– Je cherche un conte philosophique à l’univers original ? Le désert des couleurs d’Aurélie Wellenstein, éditions Scrineo.

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Episode 54 – Spécial Halloween – Aude nous parle d’horreur avec un manga, un comics et un roman jeunesse

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Un épisode spécial Halloween !

Aujourd’hui, Aude, mon invitée, croque des livres sur le thème de l’horreur.

(!)

Attention à ne pas mettre ces oeuvres entre toutes les mains, certaines scènes sont graphiques/violentes/effrayante

(!)

Livre chroniqués :

Voici les oeuvres qu’Aude a présenté dans cet épisode :

– Pour les pré-ado/enfants à partir de 10 ans (selon les sensibilités)

Peggy Sue et les fantômes de Serge Brussolo, éditions PLON 2001/Pocket Jeunesse 2004

– Public averti 14+

Soichi, un manga de Junji Itô, éditions Mangestu, 2022

– Public adulte.

American Vampire, un comics de Scott Snyder (et Stephen King !), éditions Urban Comics, 2020

Musique du générique :

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Musique d’ambiance pour la lecture :

* Musique proposée par La Musique Libre

Par Myuu :  https://soundcloud.com/myuu

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Et des sons proposés par https://lasonotheque.org/search?q=halloween, merci !

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Vous pouvez envoyer un message à Aude par mon intermédiaire bien sûr 🙂

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Episode 53 – Chercher un sens à sa vie dans “La bibliothèque des rêves secrets” de Michoko Aoyama

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est La bibliothèque des rêves secrets un roman de Michoko Aoyama. Merci Noémie, du compte @dame_oiselle.de.papier de m’avoir recommandé chaleureusement ce livre !

C’est l’histoire de 5 personnages qui vont un à un se retrouver dans la bibliothèque d’un centre social. Toutes et tous, ils et elles cherchent un sens à leur vie, à se sortir d’une situation compliquée, à prendre une décision. Et toutes ces personnes vont trouver un bel élan suite à la rencontre avec la mystérieuse bibliothécaire en train de faire des petits objets en feutrine au fond de la salle. Elle leur conseille toujours une liste de livres… et il y en a toujours un qui semble à côté de la plaque !

J’aimais beaucoup cette couverture avec des couleurs pastels et un chat posé sur une couverture, Noémie me l’a conseillé, j’ai failli l’acheter sur un coup de tête mais la raison a été la plus forte : je l’ai donc emprunté à la bibliothèque en m’armant de patience ! Je ne veux pas en dire trop, c’est une bulle de douceur, un vrai roman feel good comme je les apprécie régulièrement. Les histoires sont jolies sans être mièvres, on s’attache rapidement aux personnages et leurs problèmes, et c’est un roman qui fait du bien. Je me rends compte que j’aime beaucoup lire des romans de ce goût là de temps en temps, ça redonne une envie de lecture et de tendresse ! L’idée qu’un livre peut changer ou aider la vie est sympa et m’a touchée. 

Sachez que l’autrice en a écrit un autre qui s’appelle un Jeudi saveur chocolat, qui me donne bien envie aussi. Je vous dis si je le croque prochainement 😉

Je vous le recommande si vous ne savez pas trop où aller, si vous auriez bien envie d’avoir un petit coup de pouce pour prendre une décision, si vous avez l’impression d’être à un tournant, bref, avis à tous et toutes les indécises, je pense que ce roman est fait pour vous ! Bonus : il se passe dans une bibliothèque, et en ce moment, ça me parle bien 😉

Livre chroniqué : La bibliothèque des rêves secrets, de Michoko Aoyama, éditions Nami, 2022/ éditions J’ai Lu 2023

Musique du générique :

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Musique d’ambiance pour la lecture :

Titre: Dech, de Alan, disponible ici : https://election.ziklibrenbib.fr/portfolio/alen/

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Episode 52 – S’intéresser au toucher avec Des mains heureuses : une archéologie du toucher de Claire Richard

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Des mains heureuses : une archéologie du toucher, de Claire Richard. C’est un mélange d’essai, de réflexions philosophiques, de patchwork de discussion sur les forums divers, d’extraits de journal intime de l’actrice, de témoignages. Un livre hybride, qui m’a, et c’est le mot adapté, touché.

Dans un contexte de Covid, en plein confinement, Claire Richard est enceinte. Et c’est pendant cette grossesse et les premières années de son bébé, avec qui elle communique surtout par le toucher dans un premier temps, qu’on la suit dans ses réflexions sur la place de ce sens dans notre vie. Vu comme dangereux pour notre santé au moment où le livre est amorcé, elle se pose la question des gens construits, fabriqués, utiles : les gestes maternels bien sûr, mais aussi ceux qui montrent l’amour, l’amitié, le soutien, ceux qui soignent, ceux qui sont souffrance ou blessent…

J’ai aimé les chapitres courts et le fil directeur de ce livre qui parle d’un sens oublié dans une société qui donne la priorité à l’image, au son. En conclusion, je l’ai trouvé émouvant et attendrissant ce livre et je vous le recommande chaudement.

Vous avez lu ce livre ? Vous lisez souvent des essais ? C’est la première fois que je consacre un épisode entier à un livre qui n’est pas un roman, j’espère que la chronique vous a plu !

Livre chroniqué : Des mains heureuses : une archéologie du toucher , Claire Richard, Seuil, 2023

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Musique d’ambiance pour la lecture :

Laureli Amadeus, Shadows

https://laureliamadeus.bandcamp.com/track/shadows, trouvé sur ZikLibEnBib

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Episode 51 – Chronique des lectures du mois passé #11

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Bonjour, bonsoir et bienvenue dans cette 11e chronique des lectures du mois passé. Aujourd’hui, comme prévu une fois par mois, je vais vous parler rapidement de quelques lectures qui m’ont marquées pendant le mois de septembre 2023. C’est parti !

La première lecture dont on va parler aujourd’hui, c’est le roman Connemara, de Nicolas Mathieu. Un roman qui revenait beaucoup dernièrement dans mes conseils, et j’ai effectivement aimé cette lecture, qui parle de classe sociale et de changement de classe sociale avec justesse. On y suit deux personnages qui se sont perdus de vue, l’une qui a vécu une ascension sociale assez impressionnante et qui revient près de sa région d’origine, les Vosges. L’autre qui n’a pas bougé des Vosges et a du mal à savoir où aller et quoi faire après sa séparation avec la mère de ses enfants. Le roman évoque le temps qui passe, l’adolescence, les complexes de classe sociale et le rapport à la réussite sociale, avec sensibilité. C’est un roman politique, qui ne laisse pas indifférent. Si vous êtes intéressé par les romans à forte dimension sociologique, je vous le recommande mille fois

La deuxième lecture dont je veux vous parler, c’est Scholomance de Naomi Novik, l’autrice de Déracinée et La fileuse d’argent, dont les univers m’ont bcp plu. Seulement 2 tomes sont sortis pour l’instant, mais ça va être une trilogie. Je vous recommande surtout le premier tome, qui vous plonge dans une atmosphère étrange et mystérieuse, propice à certaines lectures d’automne. C’est gentiment effrayant et le personnage principal, une jeune femme qui essaie de survivre dans une école de magie qui protège les étudiant-es et joue avec eux au passage, est plutôt attachante : plutôt revêche, solitaire, cinglante, on comprend vite qu’elle essaie juste de survivre sans éradiquer la moitié de l’école. On se demande alors est-ce que c’est possible de ne pas devenir une sorcière maléfique puissante dans ces conditions ? Bref, franchement, le premier tome m’a séduit et le cliffangher de fin m’a poussé à lire le deuxième tome. Lui pour le coup m’a semblé redondant et avec de longueur. Donc je dirais que c’est une lecture que je vous conseille si vous voulez profiter de l’ambiance spooky, sachez quand même qu’il y a quelques longueurs.

Je finis cette chronique par le très court recueil de textes Le langage de la nuit d’Ursula le Guin. C’est un condensé de plusieurs de ses interventions, textes et réflexions sur l’écriture de science fiction et de fantasy. J’ai beaucoup aimé le ton de l’autrice : c’est quand même une pointure de la littérature de l’imaginaire et elle parle de manière très simple, directe et sans fioriture de comment elle écrit, pourquoi etc. Elle partage aussi ses réflexions sur la société étatsunienne et son rapport étrange de celle-ci à ’imaginaire et à l’imagination. Ce chapitre s’appelle « Pourquoi les Américains ont peur des dragons ? » et rien que pour ce titre de chapitre, je vous recommande cette petite lecture qui parle d’écriture et d’imagination.

Livres chroniqués :

* Le langage de la nuit, Ursula Le Guin, éditions Livre de Poche, 2022

* Scholomance, Naomi Novik, J’ai lu, 2023 ou éditions Pygmalion-Gérard Watelet

* Connemara, Nicolas Mathieu, Acte Sud, 2023

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Episode 50 – Servir “Du thé pour les fantômes” avec le roman de Chris Vuklisevic

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevic

L’histoire, c’est celle de deux soeurs, qui naissent dans un village perdu dans l’arrière-pays niçois. L’une, Félicité, peut parler aux fantômes, l’autre, Agonie, est une sorcière : inquiétante, elle vieillit tout ce qu’elle touche et des papillons sortent de sa bouche. Cette dernière est maltraitée par sa mère alors que l’autre reste la préférée. Lorsque Carmine, leur mère, meurt, Félicité veut chercher son fantôme. Mais impossible de le trouver ! Il faudra donc beaucoup de persévérance, de confiance et de thé pour permettre aux deux soeurs de renouer et de démêler les fils du passé de leur mère.

Poétique et rempli de réalisme magique, ce roman est surprenant, et c’est une pépite ! Attirée par la couverture avec ses petites théières et ses jolies coupoles, je l’ai emprunté à la bibliothèque et oublié un peu dans un coin. Lorsque je l’ai ouvert, je l’ai fini en deux jours : il m’a vraiment beaucoup plu ! J’ai beaucoup aimé le thème et l’écriture, qui m’a vraiment emmené dans cette quête qui part de la Côte d’Azur et de Nice. Les deux soeurs sont différentes, et la narration est originale : nous sommes dans un café et le ou la narratrice nous parle pour nous raconter l’histoire telle que lui a raconté Félicité. C’est donc un récit qui passe par deux filtres qui nous arrive et c’est à nous de faire confiance ou pas aux narratrices qui se succèdent. Certains passages sont poétiques, j’ai adoré le concept de théiologue – spécialiste des thés magiques – sans trop de surprise : j’ai très envie d’un troupeau de théières à présent que je sais comment le dompter et le constituer ! L’autrice est originaire de la Côte d’Azur et elle fait régulièrement de petits clins d’oeil à sa ville natale, se moquant un peu des niçois. Le ton est décalé, souvent drôle, parfois triste, certains passages sont écrits en vers libre. Bref, un OVNI à l’atmosphère envoutante qui sent bon la Provence !

Je vous recommande ce roman si vous cherchez une lecture d’automne qui parle de chasse aux fantômes peu traditionnelles, de sororité et de thé.

Livre chroniqué : Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevic, éditions Denoël, 2023

Musique du générique :

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Musique d’ambiance pour la lecture :

Kevin MacLeod – Dance Of The Sugar Plum Fairies

Téléchargement gratuit : https://bit.ly/3erKCrn

Musique proposée par Audio Libre :   • Musique Gratuite Libre de Droits Calm… 

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Episode 49 – Nager entre femmes dans un lac au Canada avec Le lac magique de Yaël Cojot-Goldberg

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Le lac magique, un récit de Yaël Cojot-Goldberg.

Dans ce livre, l’autrice se livre sur son expérience près d’un lac au Canada où seules les femmes ont le droit d’aller ce matin. Invitée par la propriétaire de la maison qu’elle loue avec sa famille, elle se met donc à participer à ce rituel dans un groupe de femmes… et à oser et affronter ses appréhensions.

C’est un récit touchant, qui parle de plusieurs sujets : la famille y a une place centrale – elle évoque notamment ses parents et sa mère particulièrement, son rapport à ses enfants -, ainsi que la judéité et le poids d’un traumatisme passé d’une génération à une autre, son rapport à la féminité, ses crises d’angoisse… C’est une véritable ode à la liberté et à la nage aussi, ce qui, vous devez le savoir maintenant, ne m’a pas laissé indifférente vu que j’adore nager. C’est un livre qui donne envie de se reposer en faisant la planche dans un lac isolé, et laisser le calme nous envahir.

J’ai adoré ce récit et l’écriture de Yaël Cojot-Goldberg. J’ai trouvé ce livre court, facile à lire, mais profond et sensible également. On voit progressivement la narratrice se libérer des injonctions et des contraintes qu’elle a pu se mettre à elle même, s’accepter davantage en s’intégrant à ce groupe de femmes qui se baignent nues, tout en slalomant dans sa mémoire et rencontrant des personnages féminins. Elle se décrit volontiers comme très peureuse et craintive et dans ce bout d’auto-fiction la lectrice peut voir d’où vient cette peur et comment elle peut prendre moins de place. C’est un texte qui parle aussi de la façon dont on se perçoit et dont on perçoit les autres. Ce n’est pas un voyage au Québec qui est raconté mais plutôt un voyage introspectif qui passe par la nage en non-mixité dans un lac. C’est un livre calme et sensible, qui vous donnera un espace d’air frais dans un quotidien qui peut être oppressant.

Je vous recommande Le lac magique si vous aimez nager et que l’idée d’un rituel secret entre femmes de tous les âges dans un espace naturel caché vous donne envie.

Livre chroniqué : Le lac magique, Yaël Cojot-Goldberg, Seuil, 2022

Musique du générique :

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Episode 48 – Chronique des lectures de l’été #10

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Bonjour, bonsoir et bienvenue dans cette 10e chronique des lectures du mois passé. Aujourd’hui, comme prévu une fois par mois, je vais vous parler rapidement de quelques lectures qui m’ont marquées pendant le mois de juillet et août 2023 : c’est parti pour une chronique de l’été ! Avant de commencer, je dois juste vous dire que j’ai lu beaucoup de romans qui vont faire l’objet d’épisodes dédiés, je fais donc une petite sélection de chouettes livres lus.

Partir : Sur les chemins de Compostelle, Lili Sohn

Un roman graphique qui sert aussi de quête introspective à l’autrice. Elle raconte deux mois de marche sur les chemins de Compostelle qu’elle parcourt toute seule. Elle évoque ses adresses préférées, les bouts de chemin qui lui plaisent le plus, les personnes qu’elles rencontrent et ses questionnements existentiels sur divers thèmes. Les couleurs vives sont sympas, le dessin est simple mais j’aime beaucoup.

– De notre monde emporté Christian Astolfi, Le bruit du monde, 2022

Un roman écrit dans un style concis, frappant, du point de vue d’un ouvrier sur les chantiers sur le port de Marseille. Un ouvrier victime comme tant d’autres de la désindustrialisation, de l’amiante et de la fin de l’espoir malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir. J’ai trouvé ce roman touchant. Le narrateur, Narval, décrit son groupe d’amis dans les années 80 puis dans les années 2010, décrit de manière troublante les difficultés rencontrées, l’impression d’être abandonné, le sentiment de trahison envers toutes les personnes et les institutions qui savaient pour l’amiante et ont laissé des milliers d’ouvriers s’empoisonner. C’est un roman court, coupant dans son style et qui documente fidèlement le contexte des Chantiers maritimes dans les années 70.

– Anna Karénine, Léon Tolstoï

C’était mon défi de l’été : je voulais prendre le temps de lire ce gros classique de la littérature russe qui me faisait de l’oeil depuis plusieurs années ! J’avais essayé de lire Guerre et Paix du même auteur au lycée, et ça m’était passé complètement par dessus la tête. Merci à Bélinda et Aude de m’avoir conseillé avec chaleur et avec insistance ce monument de la littérature mondiale. Sans surprise, j’ai beaucoup aimé ! Je vous recommande donc d’essayer ces classiques obscurs auxquels vous avez peut-être voulu vous attaquer pendant votre scolarité.

L’histoire est celle … et bien pas, ce n’est pas seulement d’Anna Karénine, mariée à un haut fonctionnaire pétersbourgeois et mère d’un enfant de huit ans, loin de là ! On croise aussi Lévine qui est l’alter-ego de Tolstoï (et l’autre personnage pivot du roman), le frère d’Anna Stepan Oblonski, Vronski qui deviendra l’amant d’Anna, les soeurs Dolly et Kitty, amies ou connaissances d’Anna. Les destins s’entremêlent, les personnages sont complexes et développent une histoire tragique d’une part et des petites histoires personnelles d’autre. C’est une fresque de la société bourgeoise russe du 19e siècle. Ca parle de la famille, du pardon, de politique aussi. Et surtout, c’est très drôle ! et on n’en parle pas assez lorsqu’on parle de pavé comme celui-ci ! La plume de Tolstoï est piquante et ironique, et il croque les personnages souvent avec malice. Il ne faut donc pas retenir que la partie dramatique de ce roman, je pense que ce serait passer à côté que de ne pas relever les remarques mordantes.

***

C’est tout pour cet été !

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