Alors, c’était comment le Printemps du livre 2024 ?

Bonjour, bonsoir, et bienvenue dans cet article de blog qui va parler de… mon bilan Printemps du livre 2024 !


Et oui, comme je n’ai pas le temps d’enregistrer un épisode, je vous fais le récapitulatif dans ce joli article, qui va vous permettre d’avoir mes retours sur cet évènement littéraire grenoblois, dont j’étais partenaire avec La Page Sensible (le blog de Marion est ici).

J’ai commencé dès mercredi soir par la rencontre avec Florence Hinckel (qui a un chouette blog) à la bibliothèque Teisseire-Malherbe : avec Capucine et Laurence (qui menaient l’interview), elles ont parlé de féminisme, de sciences, de classe préparatoire&bizutage, de réseaux sociaux, d’écrire pour les ados et pour les adultes. J’ai pu apprendre que Toutes des filles en jaune, que j’avais mis dans la catégorie YA dans mon podcast, est en fait catégorisé comme « adulte ». Comme quoi, la frontière est floue, et je suis certaine que les grands ados et autres adolescents seront marqués par cette lecture que j’ai adoré. L’épisode ici !

Vendredi après-midi, j’ai pu voir en chair et en os Sylvain Prudhomme, que nous avions interrogé avec Marion ici (et ma chronique sur l’Enfant dans le taxi, son dernier livre, est ici) L’interview mené par les doctorant-es en littérature de l’UGA était truffé de détails et de questions pointues&originales, j’étais assez surprise et ça a été un défi pour Sylvain ! (J’ai redécouvert des détails du livre du coup !)(j’ai bien aimé, l’angle était complètement différent de l’interview réalisé avec Marion).

Samedi matin, je suis allée à la rencontre avec Clara Arnaud à la bibliothèque Kateb Yacine : je n’ai pas eu le temps de lire son livre Et vous passerez comme des vents fous avant le PDL, mais je compte bien le lire bientôt. Cette rencontre m’a confirmée dans ce choix et cette envie, j’ai beaucoup aimé sa manière de parler de la montagne, de la nature, de l’écriture, de ses voyages et de l’Ariège (et j’ai eu une grosse pensée pour la librairie-jeux Mazette!, à Mazères (je vous envoie d’ailleurs de gros bisous les Mazettes ;)). Ça m’a donné envie !
L’après-midi, j’ai pu voir Marie Détrée en action… et j’ai appris qu’elle était peintre national de la Marine … ça m’a fasciné (je ne connaissais pas ce métier)! J’ai beaucoup aimé sa manière d’expliquer ce qu’elle fait, et j’ai très envie de fouiller son blog (et toutes ses techniques de dessins !). J’ai appris la différence entre un manchot et un pingouin, rien que pour ça, ça valait le déplacement.

Belle soirée librairie-dédicace à la Bibliothèque d’étude et du patrimoine (BEP) : au programme, dédicace de mes précieux recueils de poésie de Cécile Coulon, re-dédicace de Une bouteille dans la mer de Gaza de Valérie Zenatti, par cette dernière… 16 ans plus tard ! En effet, mon exemplaire était dédicacé de 2008, où j’avais eu déjà la chance de lui parler. Je me souviens que j’avais adoré son roman, et que j’avais été très touchée par cette rencontre. Valérie Zenatti était elle-même très touchée de revoir une lectrice lui faire re-dédicacer son roman. Bref, c’était un joli moment
J’ai beaucoup papoté avec des autrices
notamment Julia Malye et Jan Carson, Marion (toujours celle de la Page Sensible) et Laurence. Jan Carson a voulu me convaincre que son dernier roman Les ravissements  était « fun » mais… I beg to differ ! (I don’t trust you !). Très belle rencontre, et beaucoup de discussions autour d’Agatha Christie. J’ai hâte de lire ses Postcard Stories, ça me donne envie, et a priori, il existe un cosy mystery de cette autrice ! (I’m looking forward to reading this !!) Julia Malye était super sympa, en visio et en vrai, tellement de gentillesse et de douceur, c’était un plaisir de lui parler ! (Pour écouter l’interview ou la petite chronique). Et je suis ensuite allée voir les 2 autrices jeunesse que j’ai découverte avec le PDL : Rachel Corenblit (j’ai fait un épisode sur Comme une famille, les personnages m’avaient siiii touchés) et Florence Hinckel, qui sont super sympa et avec qui nous avons parlé de marque-page (;)) : vraiment, j’ai passé une chouette soirée !

Le lendemain, c’était la dernière journée, et j’ai commencé avec la rencontre Julia Malye et Cécile Coulon (j’ai parlé de son recueil Noir Volcan il y a un moment), c’était intéressant comme tout, drôle parfois, et touchant. J’ai croisé l’association Anagramme, qui proposait des lectures à voix haute dans les petites cabanes à côté de la BEP, et j’ai pu écouter… le début de Toutes les filles en jaune (dont j’ai lu… le même passage, ici !). Super lecture, les gens étaient très enthousiastes, j’ai adoré la lecture et ça m’a donné envie de découvrir l’association… affaire à suivre !
L’après-midi était émouvante : j’ai écouté la lecture croisée de Rachel Corenblit et Florence Hinckel, Sortir du filtre : chaque autrice a lu des passages du roman de l’autre… sans lui dire en avance lesquels. L’histoire se dessine dans les deux cas et c’était très joli. D’un côté, Florence Hinckel lisait Sortir du placard de Rachel Corenblit. Cette dernière lisait Le filtre de Florence Hinckel. J’ai été très émue par cette lecture, et j’ai craqué pour Sortir du placard de Rachel Corenblit et #Bleue de Florence Hinckel à la fin du festival.
Et à la fin de la lecture, j’ai pu rencontrer Catherine Allibert, que je suis sur Instagram : comme quoi, le bookstagram Grenoble (ça fait classe dit comme ça !) est petit… et facile à rencontrer entre deux évènements du Printemps ! Et c’est drôle, parce que l’année dernière, c’était aussi à l’occasion du Printemps que j’avais pu rencontrer Noémie, puis grâce à elle avoir connaissance du bookclub Epilog !

J’ai eu un emploi du temps bien rempli, qui m’a fait faire des choix déchirants comme :

  • ne pas aller au concert dessiné (j’ai préféré la rencontre Julia Malye et Cécile Coulon)
  • ne pas avoir pu assister à la correspondance avec un tableau entre une autrice et une œuvre du Musée de Grenoble (l’année prochaine ? J’espère !)
  • l’arpentage de jeudi soir me tentait bien, tant pour l’exercice que pour découvrir l’oeuvre, et rencontrer l’autrice : une autre fois j’espère !

Pour te remettre dans l’ambiance du PDL, tu peux réécouter les épisodes cités dans l’article ou aller écouter la saison 2 du podcast, consacrée au PDL
Dans mes épisodes, j’avais aussi parlé de :

  • Lou ! (Il y avait trop de queue pour faire dédicacer ses exemplaires, et je n’ai pas pu aller aux évènements !),
  • Casablanca Circus (l’autrice n’a pas pu venir finalement :()

Je suis sortie du week-end avec des envies de lecture et de belles rencontres : merci le PDL, et à l’année prochaine !

Episode 67 – Se faire siffler dans la rue, avec Toutes les filles en jaune de Florence Hinckel

Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est le roman Toutes des filles en jaune de Florence Hinckel

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Tout commence sur une place. Il fait chaud et une femme traverse la place. Un homme la siffle. Elle sourit et continue comme si de rien était, il l’interpelle, elle lui répond « Lâche moi connard ». Là dessus, l’homme s’approche d’elle, la gifle. Elle tombe, il y a du sang. L’homme part. La jeune fille part. C’est le point de départ. Tout découle de là, de cet évènement. On suit la femme qui a été frappée, mais également une professeure d’anglais de 55 ans qui a tout vu et tout filmé depuis sa fenêtre, un homme de 20 ans qui n’est pas très clair sur comment se comporter avec les femmes, et une pré-adolescente de 12 ans qui s’en veut de ne pas être intervenue.

Ce roman est impressionnant, de part la thématique abordée et par la façon d’en parler. J’ai beaucoup aimé le style, les chapitres, courts et l’alternance de personnages. La construction du roman m’a plu, elle permet de voir la honte, la culpabilité, les questionnements de la femme en jaune, mais aussi de personne extérieure à la scène qui n’ont pas toutes le même avis. Après tout, elle a répondu violemment… mais est-ce une raison de la frapper ? N’a-t-elle pas provoqué cet homme ? Pourquoi l’a-t-il sifflé au début ? Sa tenue explique-t-elle la gifle ? Ce roman évoque aussi les réseaux sociaux, les sphères masculinistes, la question de l’anonymat sur Internet et le cyberharcèlement. Il interroge sur comment s’approprier son corps, comment construire des modèles féminins, et de l’impact des traumatismes différents sur nos quotidiens. C’est un livre bien construit, bien écrit et qui nous tient en haleine avec ces portraits de personnages qui se sont croisés et sont liés sans le savoir par un même évènement. Le fait que les personnages ne soient pas engagés au début du roman est un vrai plus selon moi : c’est un roman qui peut parler à des personnes sensibles à la question des violences faites aux femmes et au harcèlement de rue, mais également à certaines qui sont peut-être moins au clair sur les enjeux et les conséquences du harcèlement de rue : peut-être que ce roman peut vous permettre de réfléchir sur cette question ! De mon côté, j’ai adoré ce roman résolument engagé et féministe, qui n’a pas un ton moralisateur pour autant.

Je vous recommande Toutes les filles en jaune de Florence Hinckel si vous voulez lire un roman féministe, empouvoirant, pour les ados et pour les plus grandes (et les plus grands)

J’ai lu ce livre dans le cadre d’un partenariat non rémunéré avec le Printemps du livre de Grenoble 2024 : ce festival a lieu du 3 au 7 avril 2024 dans les différentes bibliothèques de Grenoble. Pour vous plonger dans l’ambiance du Printemps du livre, sachez que les hirondelles du Printemps se posent dans diverses structures, bibliothèques, commerces à partir du 19 mars et jusqu’au 3 avril. Le programme est en description Si vous voulez rencontrer Florence Hinckel, l’autrice du roman dont je vous ai parlé, c’est possible dès le mercredi 3 avril à 18h (j’y serais !). Une lecture avec l’autrice est organisée le samedi 6/04 à 14h au musée de Grenoble et vous pouvez la retrouver en binôme avec Rachel Corenblit à l’auditorium du musée le dimanche 7 avril à 14h30 . Et si vous voulez faire dédicacer et rencontrer les auteurs et autrices en tête à tête, notez dans vos agendas la soirée librairie-dédicace organisée le samedi 6/04 à 19h à la bibliothèque d’étude et du patrimoine de Grenoble.

Toutes les informations/le programme et les réseaux sociaux pour le Printemps du livre 2024 à Grenoble sont ici : Blog

Livre chroniqué : Toutes les filles en jaune, Florence Hinckel, Fayard 2023

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture :

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Merci pour votre écoute.

A très vite, pour découvrir un nouveau livre à croquer… ou à dévorer !