Episode 43 – Relier des livres et mener l’enquête avec La relieuse du gué d’ Anne Delaflotte Mehdevi

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque c’est La relieuse du gué de ANNA DELAFLOTTE MEHDEVI. Merci à Noémie @dame_oiselle.de.papier pour sa recommandation avisée et le prêt du livre !

Marguerite est une jeune relieuse qui officie dans un petit village de Dordogne. Sa vie est paisible, et elle profite d’une matinée calme et pluvieuse pour ranger son atelier. C’est à ce moment qu’un homme entre dans sa boutique avec un livre à faire relier de toute urgence. Sans donner son nom, l’homme dépose le livre et disparaît. C’est inhabituel : normalement, Marguerite ne lit pas les livres déposés par ses clients mais là, sa curiosité est piquée. S’ensuit une enquête pour découvrir « qui est cet homme » et « qu’est-ce que ce livre ? ». La relieuse sera accompagnée par les artisans de sa rue, qui lui donneront chacun un coup de main à leur manière.

J’ai trouvé ce roman calme et reposant. L’ambiance est réussie et j’ai apprécié les détails du travail de relieuse. Les personnages sont marquants, et c’est une galerie bigarrée qui se révèle progressivement au cours du roman. Marguerite est plutôt attachante dans son envie de comprendre et de rassembler les pièces du puzzle. On comprend que relieuse est une reconversion professionnelle après une vie parisienne chargée et je trouve que son envie de se faire sa place dans cette campagne, que tout se passe bien, est bien retranscrite.

Je vous le recommande si vous vous posez des questions sur le travail de relieur et si vous cherchez une enquête calme qui vous emmène dans les recoins de la Dordogne. C’est un bon roman d’été, à l’écriture douce, et il y a un deuxième tome que j’ai hâte de découvrir.

Vous avez lu ce livre ou vous avez envie de le lire ?

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Livre chroniqué : La relieuse du gué, d’Anne Delaflotte Mehdevi, éditions Acte Sud, 2013

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture/ Bruitages récoltés sur

https://lasonotheque.org/detail-0229-clavier-d-ordinateur.html

https://lasonotheque.org/detail-0740-pluie-et-orage-2.html

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Episode 42 – Revendiquer le trône du Royaume de Pierre d’Angle, avec L’art du naufrage de Pascale Quiviger

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est le tome 1 de la saga jeunesse Le royaume de Pierre d’Angle, L’art du naufrage, de Pascale Quiviger. C’est un de mes coups de coeur 2021, j’avais dévoré les 4 tomes pendant l’été et j’étais tombée amoureuse des personnages et de l’univers.

L’histoire, c’est au départ celle de Thibault, prince héritier d’une île, le royaume de pierre d’angle, qui rentre chez lui après avoir navigué plusieurs années. Mais le Royaume de Pierre d’Angle est plein de danger et le bâteau accueille un passager clandestin qui va emmener le prince vers des rivages inconnus.

Mon résumé de l’intrigue est volontairement flou. Je n’ai pas envie de trop en dire. Ce premier tome a un rythme bien plus lent que les suivants, un rythme de croisière (oui, je fais la blague vu qu’on reste longtemps sur un bâteau). On y suit tranquillement Thibault, Ema, et plusieurs personnages incroyables, dans ce retour épique vers Pierre d’Angle. Entre machinations politiques, folie, histoire d’amour et malédiction passée sous silence on rentre progressivement dans l’ambiance de cette île qui semble parfaite de l’extérieur mais qui cache bien des secrets. J’ai aimé le fait que progressivement, l’univers se révèle à nous et le fait que la narration soit plus lente ne m’a pas gêné.

Les personnages sont incroyables. Ils sont attachants, drôles, courageux ou détestables, mais tous semblent prendre vie devant nous. Le fait que le Royaume ne soit pas ce qu’il paraisse de l’extérieur est très bien amené. C’est vraiment une saga qui gagne en complexité au fil des tomes, et je vous conseille d’enchaîner le tome 3 avec le dernier tome, de peur d’être en sensation de manque !

J’ai beaucoup aimé le style de l’autrice, qui nous permet d’être happé de manière très rapide dans cette histoire et de construire un univers intriguant. Pour information, ce n’est pas une traduction vu que Pascale Quiviger est québécoise : c’est chouette d’avoir des autrices aussi talentueuses en fantasy de langue française.

Pour ne rien gâcher, les couvertures sont superbes.

Bref, qu’attendez-vous pour rejoindre le royaume de Pierre d’Angle ?

Je vous recommande le Royaume de Pierre d’Angle si vous voulez une lecture facile et addictive, dans un style travaillé, avec des personnages attachants et un bel univers. Bref, c’était un coup de coeur et je vous envie de pouvoir découvrir cette si jolie lecture pour la première fois !

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Livre chroniqué : Le Royaume de Pierre d’Angle, Pascale Quiviger, éditions Rouerge (collection Epik) ou Gallimard (poche)

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture : Bruitages océan de la sonothèque https://lasonotheque.org/detail-0595-vent.html

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Episode 41 – Traquer un tueur en série en adoptant le point de vue des victimes, avec Ces femmes-là d’Ivy Pochoda

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Ces femmes-là, un thriller écrit par Ivy Pochoda.

L’histoire, c’est celle d’une série de meurtre, une première fois en 1999 puis de nouveau en 2014. Même mode opératoire, même population ciblée : les femmes qui travaillent dans la rue, les danseuses, les prostituées, surtout les femmes noires, métisses ou latinas. Celles qui font le trottoir, s’habillent de vêtements courts et moulants, qui sont des putes ou ont l’air de pute selon les personnes qui passent devant. Est-ce que c’est le même tueur ? Un tueur en série ? Pourquoi ? Pourquoi cette pause de 15 ans ? On suit la mère d’une victime de 1999, une inspectrice moquée par sa hiérarchie, une jeune femme qui se pose des questions sur son travail de serveuse dans une discothèque, une photographe qui cherche à donner de la vie à ses photos, une femme qui a survécu en 1999 mais en garde des séquelles. Des femmes laissées pour compte qui ne comptent vraiment pour personnes, qui restent des proies, souvent, qui ne sont pas crues car traumatisées, paranoïaques, droguées, prostituées. Plusieurs femmes, qui parlent chacune de leur histoire, de leurs croyances, de leur peur, de leur impuissance.

Ces femmes-là, c’est un thriller féministe, un roman choral, une critique de la société étatsunienne. Plusieurs narratrices racontent leur histoire et nous font avancer dans celle du roman : ces voix, elles disent l’indignation, la rage, la précarité, l’addiction, la violence, le déni, l’injustice, la résignation, les moqueries, les moments de solidarité aussi.

C’est un roman haletant et choquant, violent par moment, percutant toujours grâce à la langue crue de beaucoup de personnages et leur réalité à toutes. Le fait que ce polar avance dans son intrigue avec le point de vue des victimes ou futures victimes et des dommages collatéraux sur leurs familles est assez original et m’a plu. Je vous le recommande si vous voulez rôder dans les quartiers pauvres de Los Angeles avec le lieutenant Perry et prouver qu’il y a un lien entre les meurtres de 2014 et ceux de 1999. Pour cela, il faudra vous plonger dans ce thriller sociologique haletant.

Vous avez lu ce livre ? Vous lisez souvent des thrillers ? Si oui, que me conseillez vous ? C’est la première fois que je parle d’un thriller, j’espère que ça vous a plu !

Merci pour votre écoute

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Livre chroniqué :

Ces femmes-là, Ivy Pochoda, Editions Globe, 2023

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance pour la lecture : Bruitages et sons trouvés sur : https://lasonotheque.org/search?q=hopital/

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Episode 40 – Manon nous présente une des histoire d’amour les plus célèbres de l’Orient avec Majnoun et Leïli, chant d’outretombe de Yann Damezin

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Avant de commencer : Je suis ravie d’accueillir pour cet épisode une invitée super chouette, qui va vous partager une de ses dernières découvertes artistique et littéraire, une des histoires d’amour les plus célèbres de tout l’Orient !

Je laisse mon amie Manon vous présenter l’oeuvre à croquer aujourd’hui 🙂

Je vous accueille avec plaisir sur l’émission, contactez moi !

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Bonjour, je m’appelle Manon et aujourd’hui je vais vous parler d’un roman graphique qui m’a subjuguée : il s’agit de Majnoun et Leïli, chant d’outretombe, une œuvre de Yann Damezin parue en octobre dernier aux éditions La Boîte à Bulles.

Cette œuvre nous parle d’une histoire d’amour. Mais pas n’importe laquelle : une des histoires d’amour les plus célèbres de tout l’orient.

Allez, je vous raconte…

Au coeur du désert, parmi les bédouins, la jeune Leïli aime Qaïs. Et le jeune Qaïs aime Leïli. Mais Qaïs aime d’un amour qui le déborde, un amour qu’il chante nuit et jour, qui lui inspire d’innombrables poèmes, un amour de fou. Si bien qu’au village on le surnom bientôt « Majnoun », le fou de Leïli.

Les parents des jeunes gens jugent cette passion beaucoup trop déraisonnable et s’opposent à leur mariage.

C’est le début de la tragédie : Majnoun devient alors fou d’amour et de douleur, et sa poésie le déborde d’autant plus, plus belle encore, charmant les humains comme les bêtes.

Il s’exile dans le désert. Et lorsqu’il apprend que Leïli a été donnée en mariage à un autre, il en meurt.

Mais Majnoun ne parvient pas à quitter celle qu’il aime : prisonnier entre deux mondes, il exhorte Leïli à le rejoindre pour toujours.

Mais Leïli a elle aussi son mot à dire.

Vous l’aurez compris, c’est une histoire d’amour impossible à la Roméo et Juliette.

Et c’est une histoire qui nous vient de loin ! Majonnoun et Leili (connu aussi sous le nom de Majnoun et Leïla) est un long poème qui trouve ses racines chez les bédouins arabes, puis qui s’est propagé au fil des siècles dans tout l’orient.

Celui qui l’a véritablement immortalisée, c’est le poète perse Nezami au XIIe siècle. Un auteur incontournable de la littérature orientale.

Le mythe ne se répand pas seulement par les mots mais aussi par les images qui les illustrent, les fameuses miniatures persanes, aux couleurs vives et à la géométrie harmonieuse.

L’auteur Yann Damesin est justement passionné par la culture persane : il en apprend la langue, a beaucoup voyagé en Iran. Depuis très jeune il est hanté par l’histoire de Majoun et Leïli.

Son travail est ici incroyable, c’est celui d’un artiste complet, à la fois traducteur, poète, dessinateur.

S’appuyant plusieurs versions, il adapte l’histoire de Majnoun et Leïli dans une forme poétique bien française, l’alexandrin.

C’est tellement beau… que je me suis retrouvée à lire à voix haute, murmurant les vers pour mieux savourer le bercement du rythme, des sonorités et la beauté des images. Des images surprenantes pour mon imaginaire imprégné de culture occidentale !

Des images qui explosent tout en couleur grâce au dessin de Yann Damezin. Il s’inspire justement des miniatures persanes, tout en gardant son propre style.

Si à ce stade, en m’écoutant, vous pensez que c’est une histoire gnangnan avec des images un peu lisses, détrompez-vous : c’est un récit puissant, la poésie et le dessin se déversent sur nous comme une végétation sauvage. Lorsque Majnoun meurt, les animaux qui mangent son corps absorbent sa poésie : et tous répandent son chant. Et lorsqu’ils meurt à leur tour, le chant se transmet aux larves qui les dévorent, ce qui donne au fil des pages un chant d’amour et d’insectes qui vient grouiller en nous.

Si à ce stade, en m’écoutant, vous vous dites « encore un récit où l’homme parle, et la femme se tait… » détrompez-vous. Leïli n’est pas une muse muette, et Yann Damesin lui donne toute sa place, avec justesse. Dans le contre-chant final, c’est à elle que revient le mot de la fin.

Je vous le conseille autant pour découvrir une histoire culte de la culture arabo-persane, que pour vous éblouir de mots et d’images somptueuses. Tout est tellement dense que c’est une œuvre à lire, à relire, et bien-sûr à croquer.

Manon

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Livre chroniqué : Majnoun et Leïli, chant d’outretombe, une œuvre de Yann Damezin parue 2022 aux éditions La Boîte à Bulles.

Musique du générique :

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Musique d’ambiance pour la lecture

Sarah Page Voda, Danse des serpents

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Si vous voulez être invité-e dans le podcast comme Manon ou me faire un retour, n’hésitez pas ! Je serais ravie de vous accueillir et de découvrir des livres qui vous ont touché !

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Episode 39 – Chronique des lectures du mois passé #9 – juin 2023 – Spécial héroïnes légendaires et mythologiques

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Pfiou, compliqué de sortir un épisode cette semaine ! Désolée si je bafouille, j’ai fait mon maximum pour cet épisode thématique !

La description comporte la transcription de l’épisode pour les personnes sourdes ou malentendantes 🙂

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Bonjour, bonsoir et bienvenue dans cette 9e chronique des lectures du mois passé.

Aujourd’hui, comme prévu une fois par mois, je vais vous parler rapidement de quelques lectures qui m’ont marquées pendant le mois de juin 2023. Pour changer un peu et parce que mes lectures du mois convenaient bien, j’ai décidé de faire un épisode thématique : Je vais donc vous parler de trois livres, qui ont tous pour thématique une héroïne issue de la mythologie ou de légende.

– Galatée de Madeline Miller : Il est impossible de parler de réécriture de mythologie sans parler de Madeline Miller, connue notamment pour Le Chant d’Achille et Circé, qui sont deux très bons romans, que j’avais beaucoup aimé et que je vous conseille si le thème vous intéresse. Le dernier livre de cette autrice, c’est donc cette nouvelle qui a pour protagoniste principale Galatée. Une réécriture percutante du mythe de Pygmalion, l’homme qui a sculpté une sculpture de femme dont il est tombé amoureux, ce qui a tant ému Aphrodite qu’elle a donné vie à la statue en question, que l’homme avait donc sculpté sur mesure. Galatée devient la martyre d’un mari violent et abusif, qui l’emprisonne. J’ai trouvé que c’était bien moins addictif que Circé, mais bien écrit tout de même et sympathique à grignoter une soirée où on veut une histoire courte.

– Lavinia d’Ursula K Le Guin : C’est le premier roman que je lis de cette autrice qui est plutôt connue pour ses romans de science fiction normalement. J’ai beaucoup aimé cette histoire, du point de vue de Lavinia, qui ne parle jamais et est juste évoquée dans l’Enéide de Virgile. Ici, on découvre l’histoire de Lavinia et Virgile, l’histoire d’une femme qui a déclenché une guerre, cette fois-ci pour avoir choisi un homme plutôt qu’un autre, contrairement à la fameuse Hélène qui s’est faite enlevée. On découvre l’histoire de Lavinia d’une manière originale. En effet, cette dernière est vite au courant qu’elle est un personnage de fiction… Ca donne des moments très beaux sur les personnages féminins et leur rôle, et des réflexions sur le rôle du destin dans la vie d’une femme à l’époque, une femme de papier encore plus car elle n’a pas vraiment de voix.

– Morgane Pendragon : On traverse les époques pour arriver sur une réécriture de la légende arthurienne. Ici, c’est Morgane qui arrive à sortir l’épée de la pierre et devient reine après la mort de son père Uther Pendragon. Entre arrivée de la nouvelle religion chrétienne, la guerre et le besoin de faire reconnaître sa légitimité dans un milieu d’hommes de pouvoir, c’est un destin compliqué qui attend la nouvelle reine de Bretagne. En grande fan de la légende du roi Arthur (et de la série Merlin), j’avais très envie de le lire depuis sa sortie, et j’ai bien aimé cette lecture. On suit les points de vue de jeune reine et son amant, Arthur. Si le début était un peu lent à mon goût, le rythme s’accélère ensuite et j’ai trouvé que les relations entre les personnages, et la réécriture de cette légende bien menées. Le poids de la religion est intéressant et je crois que c’est ça qui m’a le plus accroché : les intrigues politiques et religieuses, les manipulations des uns et des autres. Je vous recommande ce roman si vous aimez la légende arthurienne et que vous voulez lire des scènes de combat épiques avec des chevalières.

C’est tout pour ce mois-ci Vous avez lu un de ces livres ? Vous voulez en lire certains ? Cette sélection de romans aux héroïnes légendaires ou mythiques vous a plu ? Vous pouvez partager votre avis sur Instagram @lacroqueusedelivrespodcast tout attaché ou par mail lacroqueusedelivres@gresille.org. Les informations sont dans la description de l’épisode.

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Livres chroniqués :

Galatée de Madeline Miller, Editions Calmann-Levy, 2023

Lavinia d’Ursula K Le Guin, Editions L’Atalante 2011

Morgane Pendragon, de Jean Laurent del Socorro, Albin Michel, 2023

Musique du générique :

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Episode 38 – S’intégrer à tout prix dans Pour que je m’aime encore, de Maryam Madjidi

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Pour que je m’aime encore, un roman autobiographique de Maryam Madjidi.

L’histoire, c’est celle d’une adolescente iranienne qui vit en France et qui a une envie, viscérale, qui constitue le fil rouge du roman : s’intégrer. Que ce soit physiquement, en correspondant aux critères de beauté, ou par les références culturelles en passant par les marques appréciées par ses camarades autour d’elle, ou encore en intégrant ce qui est considéré comme l’élite : les classes prépa. Bref, l’intégration a de multiples facettes C’est un roman construit par saynettes, qui aborde chacune un sujet, comme d’innombrables photographies d’un moment et d’une émotion. Ce livre, déjà, il est très drôle. J’ai adoré le ton de l’autrice, qui parle avec beaucoup d’autodérision et de tendresse de la catastrophe ressentie qu’est son mono-sourcil, des échecs face aux tentatives d’occidentaliser ses cheveux, et autres épisodes savoureux. J’ai franchement ri face au franc parler de la narratrice, avec son langage adolescent et ce qui est vécu comme des catastrophes insurmontables sur le moment. Ce portrait d’adolescente qui a soif de vivre est dressé avec humour et aussi beaucoup de tendresse et ça m’a plu.
Sous ces piques envers l’ado, il y a aussi ses déceptions et ses espoirs. C’est ce qui m’a touché.

Maryam Madjidi conjugue à cette fresque, une critique acide et acerbe de l’Education nationale et du fameux ascenceur social en France. En parlant des ZEP, des professeurs haut en couleur, des quotas mais aussi de la difficulté à s’intégrer parmi “l’élite” de l’hypokhâge au lycée Fénélon à Paris, elle aborde avec pudeur les espoirs déçus d’une adolescente pour qui traverser le périph était synonyme de normalité. La narratrice ne donne pas de leçon. Elle dit seulement ce qui se passe.

Si je vous recommande ce livre pour sa plume fluide et les atermoiements comiques d’adolescente (parce que c’est ce qui moi m’a touché et m’a marqué), sachez qu’il est plus profond que ça ! Je vous recommande ce roman si vous aimez les narratrices adolescentes drôles et attachantes, et si vous voulez un livre à la fois bien écrit et découvrir un récit d’apprentissage, qui raconte la scolarité, les initiations culturelles, amoureuses, sexuelles d’une ado qui vit à Drancy et rêve de s’évader.

Livre chroniqué :

Pour que je m’aime encore, de Maryam Madjidi, Points, 2022

Musique du générique :

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Musique d’ambiance : Pas libre de droit cette fois-ci !

Céline Dion, Pour que tu m’aimes encore

(parce que c’était trop drôle comme scène pour ne pas la mettre !)

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Episode 37 – Christian nous présente un amoureux des livres qui pourtant les détruit avec Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque,… on le croque avec Christian, mon premier invité, qui vous présente Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent. L’exercice n’est pas évident ! Merci à lui pour cette chronique.

Si vous avez été intrigué par la présentation mystérieuse de mon invité sur Le liseur du 6h27, n’hésitez plus !

C’est une histoire de livres et de RER, une histoire d’amour, enquête pleine de suspens, avec ses personnages haut en couleur qui gravitent autour d’un protagoniste attachant et plein de contradiction car il adore les livres mais a pour travail de les détruire, car il travaille au pillon ! Le jour où il découvre une clé USB contenant les textes d’une inconnue, sa vie change du tout au tout : il se met à chercher sa propriétaire, dont il tombe progressivement amoureux à travers ses mots.

Peut-on avoir l’impression de connaître quelqu’un grâce à ses textes ? Et tomber amoureux ?

Un joli livre, poétique et prenant.

J’avais beaucoup aimé ma lecture, et Christian aussi ! Un conseil de lecture pour accompagner vos trajets quotidiens !

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Vous avez lu Le liseur du 6h27 ? Vous avez aimé ? Vous voulez donner votre avis ou être invité, vous aussi, sur le podcast ? Ou encore complimenter Christian pour sa première chronique sur le podcast ? J’ai hâte de vous écouter parler de vos coups de coeur !

Livre chroniqué

Le livreur du 6h27, Jean-Paul Didierlaurent, Gallimard/Folio, 2015

Musique du générique :

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Musique d’ambiance :

https://lasonotheque.org/detail-0090-metropolitain-paris.html

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Episode 36 – Découvrir une téléréalité sur les humains Néandertals, avec Demain les ombres de Noëlle Michel

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est Demain les ombres, un roman de Noëlle Michel. Merci Laurence pour ta recommandation !

C’est un roman choral, qui navigue dans un futur plutôt proche, pollué, surpeuplé. On a notamment le point de vue d’Eva, une docteure en paléanthropologie, d’Adam, un jeune homme qui veut devenir une star, et de Lune Rousse, une jeune Néanderthale. Car dans cette société proche et loin en même temps, des humains Néandertals ont été clônés pour réaliser des expériences sociales… et une émission de téléréalité. Aucune personne du clan, depuis deux générations, ne sait que le monde d’Eva et d’Adam existe.

J’ai a-do-ré ce roman. C’est un vrai coup de coeur ! Comme toujours avec mes coups de coeur cette année, c’est un coup de coeur imprévu. L’histoire est pleine de suspense, et j’ai dévoré le récit livré par les différents protagonistes. On côtoie deux ambiances totalement différentes : d’une part, celle de l’espace naturel où vivent les Néans comme ils sont appelés. De l’autre, les laboratoires de génétique et les grandes villes. Certes, il y a du suspense, mais la grande puissance de ce roman se situe ailleurs, plutôt sur le thème de l’émotionnel ou de l’éthique. Les personnages sont attachants, développés, et pris dans des dilemmes moraux. Je me suis notamment beaucoup attachée à Lune Rousse, qui trouve que son monde est trop petit pour sa curiosité, et Eva, qui met derrière elle progressivement la posture scientifique pour lui privilégier un attachement sincère. Ce sont deux personnages avec de jolis développements.

J’ai trouvé ma lecture complètement addictive à ma grande surprise et j’ai adoré la manière d’écrire de Noëlle Michel. Je vous recommande donc ce roman original et surprenant qui fait cohabiter un futur proche et un passé lointain, si vous êtes intrigués par cette histoire de Néandertals dans une émission de téléréalité.

Vous connaissez déjà Noëlle Michel ? Vous avez envie de lire ce livre ou au contraire envie de partager votre avis ? Si vous voulez être invité-e sur le podcast, n’hésitez pas à me contacter, je serais ravie de vous aider à construire une chronique et je suis très curieuse de découvrir vos lectures ! A très vite, pour découvrir un nouveau livre à croquer… ou à dévorer !

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Musique d’ambiance pour la lecture :

Credits: Music: Tension Mode by Soundridemusic Link to Video:   • Tension Mode Cine…  

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Episode 35 – Chronique des lectures du mois passé #8

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Bonjour, bonsoir et bienvenue dans cette 8e chronique des lectures du mois passé.

Aujourd’hui, comme prévu une fois par mois, je vais vous parler rapidement de quelques lectures qui m’ont marquées pendant le mois de mai 2023. Je vais vous parler de trois livres, très différents les uns des autres, que j’ai aimé ce mois ci.

Livres chroniqués :

– Le Clan des Otori – Tome 1 Trois CD audio lus par Thierry Hancisse : Le silence du rossignol, Gallimard Jeunesse, collection Ecoutez Lire Jeunesse, 2004

– Alpha et Oméga, tome 1, Patricia Briggs, Milady, 2010

– Noir Volcan, Cécile Coulon, Castor Astral, 2020

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Musique du générique :

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Musique d’ambiance pour la lecture :

Alen – Dech, dispo sur https://ziklibrenbib.fr/

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Vous avez lu un de ces livres ? Vous voulez en lire certains ? Cette sélection éclectique vous a plu ?

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Episode 34 – Préparer l’été avec sa grand mère dans l’Eté de la sorcière, de Nashiki Kaho

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Aujourd’hui, le livre qu’on croque, c’est L’Eté de la sorcière de Nashiki Kaho, un roman autobiographique

C’est l’histoire de Mai, 13 ans, qui refuse de retourner en classe. Elle passe donc une partie du mois de juin chez sa grand-mère pour se reposer. Sa grand-mère est une vieille dame anglaise qui vit dans la campagne japonaise, dans une petite maison qui semble hors du temps, entourée par une nature luxuriante qu’elle connaît bien et dont elle veut partager la beauté et l’utilité à sa petite-fille. Une grand-mère un peu sorcière qui va l’aider à reprendre confiance en elle et s’épanouir.

C’est un très joli roman : il est contemplatif, poétique et touchant. La maison de la grand-mère de Mai semble magique et douillette, et on découvre avec fascination et plaisir les alentours de cet espace hors du temps. C’est un court roman qui parle de plein de choses, notamment, pêle mêle : la nature, d’angoisses (scolaires mais pas seulement), de relations petite-fille/grand-mère, de confitures de fraise, de relations compliquées avec un coq, de vieillesse, de ce qui fait une belle vie et de ce que devient l’âme lorsqu’on meurt. Dans ce livre, l’autrice partage ses souvenirs d’enfance avec tendresse, sans fioriture inutile et avec délicatesse.

C’est un roman qui m’a reposé.


J’ai beaucoup aimé la plume et ça m’a d’ailleurs donné envie de lire l’autre roman de cette autrice, Les mensonges de la mer, qui parle également de vieillesse.

Je vous le recommande si vous voulez lire un petit roman et que vous voulez commencer votre apprentissage de sorcière en même temps que Mai. Vous connaissez ce roman ou cette autrice ? Vous l’avez aimé ?

Livre chroniqué

L’été de la sorcière, de Nashiki Kaho, aux Editions Picquier, 2021 (traduction française)

Musique du générique :

Credits: Not The King – Ice Tea – Royalty Free Vlog Music — Music By Not The King

Musique d’ambiance : Bruitages Campage

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A très vite, pour découvrir un nouveau livre à croquer… ou à dévorer !